samedi 18 septembre 2010

Pourquoi revenir ?

Question de la rentrée.
En attendant à sa variante "Pourquoi retourner voir U2 au Stade de France quand on y a déjà été l'année précédente ?", je peux répondre "c'est la magie de Bono".

Je me suis posée beaucoup de questions lorsque j'ai eu l'opportunité de réitérer l'expérience de l'été passé. N'allais-je pas être déçue de revoir le même spectable, surtout après le triomphe de Muse, qui a embrasé le stade en juin, bien plus que Bono et compères ou Mylène Farmer ?

Et bien non (la preuve en son et images)...


Le déroulé du concert a été revu de fond en comble. On retrouve les vieux tubes avec quelques retours remarqués comme I will follow et pas mal de chansons des années 90 que je maîtrise fort mal. En conséquence, la présence de "No line on the Horizon" était beaucoup plus faible. Avec cette sélection à 50% remaniée, pas possible de s'ennuyer. J'ai même découvert quelques classiques comme "Until the End of the World". Des deux inédits présentés, j'ai particulièrement succombé à "North Star".

A ma grande joie, Bono avait retrouvé une voix moins fatiguée qu'en 2009 et l'acoustique du Stade était également bien meilleure.

Ceci dit, l'ambiance était un cran en dessous que les concerts de 2009. Bien que Bono nous ait laissé davantage chantés, il nous a moins parlé. Et a enchaîné ses morceaux à toute vitesse sans reprendre son souffle ou jouer les prolongations pour nous chauffer. Et comme me l'a fait remarquer I. la répartition succès/morceaux mineurs étaient inégales et le milieu du concert un peu mou du coup, toute la tension est retombée et en absence de Deus ex machina à la Muse...

Mais une fois n'est pas coutume, j'ai pas mal accroché à la première partie portée par Interpol. Je regretterai toujours d'avoir écouté distraitement Snow Patrol lorsqu'il avait assuré cette fonction en 2005. C'était avant Make this go on forever.

1. Return Of The Stingray Guitar

2. Beautiful Day
Pour démarrer pas mieux pour nous plonger dans le bain

3. I Will Follow
J'avais toujours eu envie de l'entendre en live pour son début tonique et son refrain très rock ! Larry Mullen donne la mesure de sa forme. Bono a d'ailleurs présenté son groupe à grand renfort d'épithètes adorants. Cute !


4. Get On Your Boots
Exemple type de la chanson palote en studio qui gagne un peu de galons dans un stade. Autre cas d'école, Vertigo.

5. Magnificent
Toujours aussi joliment interprétée et Bono nous fait une démonstration de son coffre vocal...

6. Mysterious Ways / C Moon (snippet) / My Sweet Lord (snippet)
Gros blanc, je ne connaissais aucune des trois

7. Elevation
La chanson qui manquait aux concert de 2005. Son rhytme ravive le stade et ses paroles un peu salaces me font toujours autant rire

8. Until The End Of The World / Anthem (snippet)
Je ne la connaissais pas mais elle m'a touchée


9. I Still Haven't Found What I'm Looking For / Many Rivers To Cross (snippet)
Le public peut faire la preuve de ses talents a capella, enfin ! Et force est de constater qu'après toutes ces années, cette chanson est toujours autant d'actualité.


10. North Star
J'espère que ce titre figurera sur le nouvel album du groupe. Douce et triste et tel que je connais Bono il y a sûrement un sens ou un engagement caché mais je serai bien en peine de le deviner.



11. Mercy
Autre inconnue au bataillon

12. In A Little While
Autre découverte de ce concert.


13. Miss Sarajevo
Je vais blasphémer mais le Stade s'endort petit à petit

14. City Of Blinding Lights / Follow The Yellow Brick Road (snippet)

15. Vertigo / Teenage Kicks (snippet)

16. Funky Town (snippet) / I'll Go Crazy If I Don't Go Crazy Tonight / Discothèque (snippet) / Two Tribes (snippet) / Relax (snippet) / I Gotta Feeling (snippet)*
* Pour David Guetta qui faisait partie des VIP présents sur place avec Pascal Obispo et Annabelle Gopuch ^^
Je n'apprécie pas beaucoup les remix mais je trouve que les visuels et les mimiques de Bono sur I'll go crazy sont très énergisants.


17. Sunday Bloody Sunday / Get Up Stand Up (snippet)
La chanson qui réveille le Stade, tous debout, le poing en l'air. Même ambiance verte que l'an passé, Bono évoque à nouveau la Palestine. Dommage que la chanson ne reprenne jamais après Get Up, Stand up. Pendant cette intermède, Bono nous rappelle que nous sommes le pays des droits de l'homme, une énième pique contre la politique de notre gouvernement ?^^

18. MLK
C'est la troisième fois que je la vois en concert et à chaque fois je n'en ai aucun souvenir. C'est pour dire à quel point elle me transcende.

19. Walk On / You'll Never Walk Alone (snippet)
Des bénévole d'Amnesty tourne sur scène avec une bougie pour rendre hommage à Aung San Suu Kyi

Rappel:

20. One
Début de la période accoustique. Comme le veut la tradition, Bono fait monter une jeune femme sur la scène et danse avec elle, qui est très très émue.

21. Amazing Grace (snippet) / Where The Streets Have No Name / All You Need Is Love (snippet)
Indescriptible puisque pour éviter la cohue de la 13, nous nous sommes éclipsées !

22. Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me
23. With Or Without You
24. Moment of Surrender

mercredi 15 septembre 2010

Movies I want to dream with

C'est peut-être paradoxal de mettre en avant les films qui me font envie et qui ne sont pas encore apparus sur les écrans alors que je n'ai pas terminé de répertorier les films déjà vus cette année (même si j'ai avancé) et que dans les dernières sorties et reprises qui piquaient ma curiosité, je n'en ai vues aucune.

Pour ne pas les citer (et on oubliera aussi la rentrée théâtrale qui me fait aussi saliver): Des hommes et des dieux, The Town, Mange, Prie, Aime + Trop loin pour toi (pour le quota fleur bleue), Wall Street 2 : l'Argent ne dort jamais, Salt, Pauline et François, la Boutique au coin de la rue (pour ne citer que cette reprise alors que la rétrospective Cooper/Stewart/Gable/Grant m'est magistralement passée sous le nez).

Bref en attendant de savoir si j'accomplirai des exploits de planification de mes soirées, je lorgne déjà sur les longs-métrages qui vont animer notre hiver. Balayons l'évidence, malgré tant de déceptions, je rempilerai pour Harry Potter et les reliques de la mort I et II et Twilight 4 I et II.

A) The Romantics
Pourquoi ? une distribution de rêve : Anna Paquin, Katie Holmes dont tous les critiques s'accordent à dire qu'elle y donne la meilleure performance de sa carière, et une apparition d'Elijah Wood très discret depuis ses années Frodon.
Ca cause de quoi ? Des amis se retrouvent pour célébrer le mariage d'un des leurs. Mais plus que la belle fête, ces témoins sont surtout là pour admirer les étincelles entre la fiancée et sa demoiselle d'honneur qui a été le premier amour du fiancé et qui en pince toujours pour lui (en même temps c'est Josh Duhamel je peux comprendre). Et chacun s'en donne à coeur joie pour s'avoir si cette union maudite peut avoir lieu ou si la nuit de la veille des noces va tout changer.
Mais ? Les critiques sont très mitigées même si la romancière préside à sa propre adaptation.


B) Never let me go
Pourquoi ? Adaptation d'une autre nouvelle de l'écrivain japonais à qui on doit les Vestiges du Jour. Pour revoir la radieuse Carey Mulligan d'Une Education au côté de l'agaçante Keira Knightley.
Ca cause de quoi ? Exactement la même chose que The Island avec Ewan McGregor et Scarlett Johansson. Les effets spéciaux en moins. Des jeunes grandissent dans un pensionnat anglais isolé du monde et apprennent qu'ils ne sont en fait que les clones de riches "originaux" qui se serviront de leurs organes le moment venu. Le film suit donc les protagonistes répondre à la question : peut-on vivre et aimer sachant que son existence sera brève et tragique ?
Mais ? Sortez vos mouchoirs !


C) The King's Speech
Pourquoi ? Les coulisses de Buckingham Palace à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Helena Bonham-Carter en Queen Mum et Colllllllllllllllllllllllllllliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin Firth. Le film a été récompenser à Toronto et fait partie des favoris précoces aux Oscars et donc Colin, qui lorsqu'il met un haut de forme ressemble encore à M. Darcy, pourrait enfin repartir avec la statuette qui lui a échappé pour le somptueux A single man.
Ca cause de quoi ? Comment le roi George VI (1895-1952), père de la Reine Elizabeth II, a surmonté son bégaiement grâce à un thérapeute aux méthodes peu orthodoxes. Ou comment revisiter l'histoire anglaise avec une bonne louche de comédie comme les Britanniques savent si bien y faire. "Votre mari devrait changer de métier.", "Et si mon époux était le Roi ?".
Mais ? Aucun, Colin Firth dans sa spécialité : un grand rôle d'homme refoulé. Enough said!


D) Rabbit Hole
Pourquoi ? A Toronto, beaucoup de critiques ont salué enfin le retour de Nicole Kidman comme une grande actrice.
Ca cause de quoi ? D'une famille qui surmonte le deuil d'un enfant.
Mais ? Un petit film indpéndant sûrement déprimant mais très bien joué


E) Welcome to the Rileys
Pourquoi ? Bella Swan alias Kristen Stewart dans un beau rôle avec la touche d'humour de M. Soprano alias James Gandolfini
Ca cause de quoi ? La même chose que Rabbit Hole.
Mais ? Ça devrait être plus joyeux que Rabbit Hole.


Last but no least, j'attends avec impatience une bande annonce de l'adaptation du psychédélique Sur la route de Kerouac avec Kristen Stewart et Viggo Mortensen.

samedi 4 septembre 2010

Where the wild things are...

Retomber en enfance une après-midi, retomber en émerveillement devant la nature, ses mystères, sa profusion... devant la majesté et la sagesse des très gros chats sauvages.

Une journée au zoo de Thoiry.



jeudi 2 septembre 2010

La Solitude des nombres premiers

Deux variations sur le même thème. One Day, cité à l'envie ces temps-ci, et La Solitude des nombres premiers se posent la même question. Une amitié nouée dans l'adolescence peut-elle survivre à l'ambiguïté des sentiments, au temps, à la distance, aux errances, aux malentendus, à ces autres qui arrivent dans notre vie ?
L'un y répond avec la légèreté et la confiance anglaise. Emma et Dexter trébuchent, se perdent, se retrouvent tout en traversant l'Angleterre de Thatcher et en découvrant les débuts du blairisme. Et au delà de l'immaturité des héros, c'est le parfum d'une époque qu'on redécouvre. Ils font les erreurs d'une certaine jeunesse dorée et en tirent les leçons. Le désenchantement ne se pare pas forcément de tristesse.
Mais dans La Solitude des nombres premiers du physicien Paolo Giordano, ce n'est pas forcément le cheminement d'Alice et de Mattia qui comptent que leurs blessures secrètes qui les a dès l'enfance exclus. Leur amitié n'est pas lumineuse mais issue de deux solitudes qui se trouvent et se croisent parfois pour s'enfuir à nouveau. Ames soeurs et seules qui cherchent à trouver une raison à leurs traumatismes et à comprendre les autres. Des âmes en écho, douloureuses et incertaines où les mots se brisent sur des hésitations, des silences, des souffrances passées. Pourtant malgré ces personnages marqués (et comment pourrait-il en être autrement pour ces nombres premiers qui ne sont divisibles que par eux mêmes ?), Giordano crée des moments de grâce en silence, d'une touche, d'un geste.
A la lecture du roman et vu son succès en Italie, j'étais surprise de voir qu'un film ne s'était pas emparé de l'adaptation... En fait, la tâche est déjà accomplie. La solitudine dei numeri primi fait partie de la sélection à Venise.
Impossible de trouver des sous-titres en anglais mais je vous laisse quand même la bande-annonce et vous conseille, si votre chemin vous mène en librairie, de tenter cette aventure mathématico-émotionnelle.
A charge au réalisateur d'avoir su se dépêtrer des scènes de scarification parfois crues du livre.

mercredi 1 septembre 2010

Everybody's got to learn (sometime)

La rentrée offre, comme le 1er de l'an, un vent de nouveautés, de bonnes résolutions et d'attentes récompensées. Pour certains c'est la rentrée littéraire, moi je goûte plutôt la rentrée télévisuelle, pour certains saints c'est le retour sur le chemin des écoliers.

Cette année, pour changer, l'objet tant désiré est un disque, Dream of you de Shron Corr. Et à 10 jours de la délivrance, les surprises pleuvent. D'abord ce clip de l'intéressant mais pas transcendant Everybody's got to learn, un peu trop pop. Ca se laisse écouter mais je préferais la version longue en concert, qui laissait la place à deux solos de violon. Pour la vidéo, Sharon avait eu le droit de tourner au palais de l'Alhambra à Grenade, dommage qu'il apparaisse encore discrètement mais les jolies ruelles espagnoles me font effectivement songer, comme insistait Olivia, à celles du Portugal. Même blancheur qu'à Faro et Evora, mêmes pavés glissants et traîtres ! J'espère que si elle tourne une prochaine vidéo, elle essaierai aussi d'y mettre un scénario plus construit aussi.
Et en bonus, une vieille version live de l'étonnant duo Sharon/Jeff Beck sur le traditionnel Mna Na Heireann, qui m'envoûte à chaque fois dans ses accents un peu lugubres et lancinants ou peut-être est-ce tout simplement le souvenir des paroles des Christians ? Le passage à 4'10 avec les pincements de Sharon est le plus amusant, je trouve.


PS : Sharon a donné une interview très exhaustive et passionnante à Trevormcshanemusic, riche en révélation sur la genèse des Corrs et de ses efforts solo.