vendredi 25 décembre 2009

Miniature is cute

Le fameux sapin paré pour l'hiver


Armand, mon nouvel ami


Joyeux Noël!

lundi 21 décembre 2009

Avatar, un parfum d'Ersatz et de regret

Je n'ai pu m'empêcher de faire partir des 2.6 millions de fous furieux qui se sont ruées sur Avatar, la semaine même de sa sortie. Comment pouvais-je manquer ce rendez-vous alors que la bande-annonce laissait entrevoir un nouvel univers éblouissant et qu'accessoirement je prépare un dossier sur la 3D et l'avenir du cinéma ? Je me devais donc de connaître mon sujet sur le bout des doigts!


L'expédition a donc été vite montée et fut aventureuse... Les caisses du MK2 se transformant en guichet FNAC débordé par les fans de U2 ou Mylène le matin d'une mise en vente d'un Stade de France. Sur la question même du film, j'en suis ressortie mitigée. Pareillement admiratrice comme exaspérée par le scénario. James, si tu tiens vraiment à ta trilogie avec Jake et Neytiri, promis je participe à la souscription qui sera lancée pour te payer les services d'un coscénariste !


Comme on le faisait remarquer au bureau, où le Avatar a beaucoup partagé, le monde pour le moment se résume en deux clans : ceux qui l'ont vu et abrutissent les autres à force de débat et ceux encore dans l'inconnu.

Mais pour revenir au début de l'histoire...tout a commencé avec une guerre des nerfs aux caisses du MK2. Arrivée à 18h50, la séance de 19h30 affichait déjà complet et celle de 20 heures se vidait sous mes yeux. Quelques minutes plus tard, les réservations s'ouvraient pour la dernière séance dans la plus petite salle projetant le film : à peine 112 places. L'angoisse... (pour bien saisir ma frustration, il faut comprendre que lundi était mon seul créneau de la semaine puisque je suis de soirée jusqu'à jeudi, l'occasion de vraiment tester mon concept de Noël retardus, tellement retardus que le sapin n'est même pas habillé pour l'hiver, enfin passons sur cette digression!)... Finalement on arrive devant le caissier et soulagement encore 60 places à s'arracher. Soudain une main inconnue me tape sur l'épaule. Je me retourne et un monsieur d'un certain âge me regarde intensément et me lance "vous allez voir Avatar?". Réponse affirmative de ma part. "Vous pouvez me prendre me prendre ma place s'il vous plaît, j'ai peur de ne pas y arriver", enchaîne-t-il alors, comme si j'étais son dernier espoir. Voilà comment je me suis retrouvée à la tête d'une grosse commande ou petit trafic de billets. Le précieux sésame en poche, restait maintenant un moyen d'échapper à la foule en délire qui allait se ruer dans la salle 12. Heureusement les ouvreurs ont été très gracieux ainsi que ce fan de James Cameron, bien entendu en tête de queue. Grâce à eux, je suis passé quelques instants avant l'ouverture de la salle.

Toutes ces émotions passées, il est temps d'aborder le cœur du sujet. Avatar en lui même. Une réflexion liminaire avant de procéder. Contrairement à "Là-Haut", les lunettes 3D cette fois m'ont vraiment fait de l'effet. Je n'ai pas été handicapée par une double vision trouble en violet et jaune. Un confort appréciable.

Des qualités indéniables, Avatar en possède. Une prouesse visuelle à vous couper le souffle, qui mérite à elle seule de voir le film. Un univers monté de toute pièce par l'imagination d'un homme. Tout est palpable, abondant, gracieux et virevoltant. L'image est éclatante et impeccable. Les na'vis sont impressionnants dans leur expression de visage si fluide qui laisse deviner l'acteur au travers (case in point being Zoe Seldana).

Si vous voulez sauter mon blabla, une critique féroce est disponible ICI

Une symphonie graphique malheureusement affublée d'un scénario prévisible et lourdingue qui la fait sombrer dans l'océan encore plus profondément que Titanic. Titanic n'était pas un exemple de subtilité mais Kate et Léo m'avaient ému et fait frémir, peut-être l'effet histoire vraie du naufrage. Là l'encéphalogramme émotionnel est plat. Que le père de l'héroïne ou le mentor de Jake laissent leur vie dans la grande bataille, peu m'importe. Au moment où Neytiri épargne Jake, on sent que malgré les tabous et la barrière de l'espèce, elle succombera à son charme. Et lorsque cela arrive, on ne perd pas son temps en palabre... Sauf que Cameron n'assume vraiment pas sa scène d'amour entre Aliens et ça laisse une impression de précipitation et de "one night stand" bizarre. Amis de la passion, repassez plus tard. De même dès que Jake aperçoit le beau ptérodactyle cousin du phénix, on sait bien qu'il finira par en faire sa monture. Passons sur la maigreur de la psyché des personnages, l'exemple le plus flagrant étant le commandant des mercenaires qui est méchant et brutal jusqu'au bout ou le promis de Neytiri, qui aussi opportunément que le beau-père de 2012 ne fait pas long feu. Au final, toute la phase d'initiation de Jake est un peu longuette et ne parlons pas de l'histoire antérieure aux films des personnages, qui est cruellement absente.

Ce que j'ai trouvé également dommage c'est paradoxalement le manque d'audace de la vaste imagination de Cameron. Son bestiaire est modérément décoiffant. Pour le spectacle, mieux vaut se reporter à la BD de Léo, Aldébaran.Une paire de bec en plus par ci, une lot de pattes supplémentaires par là... Il est facile de voir les influences animalières même si parfois c'est esthétiquement très réussi comme ces chevaux tout droit sortis des vases grecs. La nature de Pandora me fait un peu tiquer aussi, très, trop luxuriante et fluo toute droit sortie de Match, trop parfaite et qui semble être la jumelle des forêts de Pocahontas.

C'est peut-être d'ailleurs un autres des pêchés d'Avatar. Le film semble vite prisonnier malgré lui de références passées. Lors du grand combat final où les robots sont de sortie, on a l'impression que Cameron s'auto-plagie en faisant des clins d'œil à Aliens et Terminator. Outre l'aspect Copenhague/Pocahontas de Pandora, Avatar souffre, je trouve, de présenter très rapidement les na'vis comme des indiens, des coiffures aux chants. Tout un coup l'imaginarium du Dr James verse dans le cliché. Et c'est vraiment dur de ne songer à des œuvres précédentes comme le Dernier des Mohicans. Or voilà dans Avatar on n'a même pas le droit à Daniel Day Lewis courant éperdument. Et puis il faut avouer que j'ai été un peu déçue par la musique de Horner qui faisait beaucoup penser à Titanic. Même si je me suis laissée conquise par la voix puissante de Leona Lewis, j'ai vraiment cru qu'à un moment qu'on aurait le droit aux Uilleann Pipes.

Bref comme le reconnait malgré tout Jeffrey Katzenberg (Dreamworks), la 3D ne peut pas sauver un mauvais scénario. A méditer pour un film qui est intéressant au lieu d'être prodigieux. Pour un bon film de science-fiction, je me contenterai d'une rediffusion du dernier Star Trek.

PS : Quelqu'un n'a-t-il pas trouvé incohérent lorsque les humains sont escortés hors de Pandora de voir dans sa forme humaine et d'avatar le collègue scientifique de Jake ? Grosse bévue du monteur ?

dimanche 13 décembre 2009

Ce que je sais de Copenhague

Pas grand chose à vrai dire. Même si je suis devenue par la force des choses une spécialiste des propositions de départ, je n'aurais pas la prétention de prédire les arrangements cycloniques qui ont lieu entre délégations une fois les portes des salons refermées. Mais je profite de manière éhontée de la popularité de la capitale danoise et de la proximité des fêtes pour vous inviter à un petit voyage dans le temps dans mes archives pour revivre le bref séjour que j'avais fait en décembre 2007 dans cette ville.
Impossible en aussi peu de temps d'avoir une image de la ville mais le kaléidoscope émotionnel n'a eu aucun mal à galoper. Des travaux titanesques de la télévision danoise, à Tivoli en passant par le port et l'étage art moderne du musée d'art sans oublier les succulents harengs.
Et pour revenir au présent, les préparatifs de Noël suivent leur cour. Nous avons adopté un petit sapin. Tellement miniature que je crois que plus de deux guirlandes et trois boules, il s'effondrerait sous le poids de toutes ces décorations ! Pour le moment il prend le frais sur le balcon en attendant la séance d'habillage. La liste au père Noël est faite et une première sortie du corps expéditionnaire s'est achevé par des trouvailles qui n'avaient rien à voir avec les instructions initiales. Une seconde offensive aura donc lieu cette après-midi avant d'entamer une longue semaine très studieuse. Et vous ?

jeudi 3 décembre 2009

Séance de rattrapage

Depuis mon retour d'Asie, j'ai assidûment fréquenté les salles obscures et pris beaucoup de retard dans les comptes-rendus.

Un oubli réparé. Vous pouvez trouver ici quelques impressions de mes dernières escapades dans le monde du 7e art : l'affaire Farewell, 500 jours ensemble, Twilight, In the Loop, Fish Tank, le Concert etc...

Petit extrait avec le discret "In the Loop" :

Autre long-métrage réaliste trempé dans le vitriol en provenance d'outre-Manche. Accrochez vos ceintures et plongez dans l'univers impitoyable des cabinets ministériels anglais qui déciment les conseillers plus vite que Lucky Luke ne descend son ombre. Dominé par le sans pitié Malcom, caricature d'Almlistair Darling le conseiller de l'ombre des années Blair, on suit un médiocre ministre que ses propos irréfléchis sur la guerre au Moyen-Orient propulsent sur les feux de la rampe médiatiques et lui valent une invitation au département d'Etat à Washington. Une gloire soudaine qui ne peut que vous monter à la tête surtout quand on est entouré de jeunes et vaniteux assistants qui ne pensent qu'à appeler les journalistes pour se faire et faire mousser le patron. Evidemment cette équipée folle dans les cercles de pouvoir, qui s'achève à l'ONU ne peut finir que dans l'atomisation totale d'une carrière politique déjà plombée par un innocent mur d'une permanence électorale et quii provoquera quelques remous au MoD et à Washington. Mais sous le couteau de boucher de Malcom qui débite les "fuck" plus vite qu'il n'y a de secondes c'est jubilatoire (et reconnaissons-le effrayant).