lundi 26 mai 2008

La parenthèse se ferme

-Life. Does it get easy?
-What do you want me to say?
- Lie to me.
-Yes, it's terribly simple. The good guys are always stalwart and true. The bad guys are easily distinguished by the pointy horns or black hats. And, uh, we always defeat them and save the day.

Buffy -Lie to Me - (Saison 2, épisode 7)


Outre l'ivresse de l'inconnu et le sentiment précieux conséquent de mobilité que me procure toute odyssée en terre étrangère, un des charmes des voyages est l'oubli et la sérénité qu'ils font surgir. Devant le fougueux Pacifique, la craquelante de sel vallée de la Lune, sur les routes du Connemara, le long du Mekong, dans les allées du Tivoli, tout semble impossible, tout ce qui me prend à la gorge à Paris disparaît, toute bataille intérieure se tait, toutes les cordes qui entravent se délitent, le tumulte du monde et de ses nouvelles s'éloigne. Comme dirait Bailey dans Grey's Anatomy (au season finale de bonne facture), il est alors possible de contempler "the bigger picture" et de "rising above".


Ces instants de grâce éphémère dont s'égrènent les dernières secondes n'ont jamais été mieux résumés à mes oreilles que par le solitaire "Enjoy the Silence" de Depeche Mode.







Words like violence

Break the silence

Come crashing in

Into my little world

Painful to me

Pierce right through me

Cant you understand

Oh my little girl

All I ever wanted

All I ever needed

Is here in my arms

Words are very unnecessary

They can only do harm


Vows are spoken

To be broken

Feelings are intense

Words are trivial

Pleasures remain

So does the pain

Words are meaningless

And forgettable


All I ever wanted

All I ever needed

Is here in my arms

Words are very unnecessary

They can only do harm

Enjoy the silence

mercredi 21 mai 2008

En direct du Chili

Je profite d'une journée tranquille d'escale en ce jour férié de Fête de la Marine (célébrations ultra discrètes : un petit discours à Valparaiso pour Michelle Bachelet et puis s'en va, tous les magasins sont même ouverts) pour satisfaire la curiosité de miss Express. fr -c'est pour quand le nouveau site ?- .


Comme il est fort possible que mon récit, envisionné quotidien, subisse le même sort que son grand frère cambodgien et finisse inachevé, voici une photo par jour d'excursion.
Une bande-annonce (au mieux), un carnet complet de voyage (au pire si le démon du poil de la main, le spleen parisien, la vie frénétique du bld Haussmann me saisit) pour vous et un moyen de me motiver pour moi (alors qu'il reste l'étape de Valpo, je me retrouve déjà avec 850 photos sur les bras, plus un gros rhume, histoire de répéter le comique de situation ridicule qui m'avait vu épuiser des paquets entiers de mouchoirs entiers par les 40° d'Angkor).



Dimanche 11 mai : Eglise San Francisco a Santiago






Lundi 12 mai : sur les montagnes Farellones aux alentours de Santiago






Mardi 13 mai : une visite de classe au musée d'arts précolombiens de la capitale.










Mercredi 14 mai 2008 : l'église de San Pedro de Atacama, point de départ de tout routard qui veut partir à l'aventure de ce désert.





Jeudi 15 mai : Vallée de la Mort (mais à cause d'une histoire d'accent francophone de Mars originalement d'après la légende)




Vendredi 16 mai : Laguna Miscanti





Samedi 17 mai : un lama très désireux de se faire tirer le portrait. J'ai quand même eu la frousse de ma vie qu'il veuille me donner un énamouré bisou baveux comme ma Saxo ou pis me crache dessus à la Tintin, une mésaventure, qui arriva à mon grand-père à Vincennes.



Dimanche 18 mai : un coucher de soleil dans un des nombreux lacs du Salar d'Atacama.




Lundi 19 mai : les Geysers du Tatio à 6 heures du matin et par moins 10 degrés.





Mardi 20 mai : vue de Santiago, après un orage, de l'appartement qui nous héberge.



Mercredi 21 mai : Valparaiso sous une pluie digne du déluge, environ 9 cm en une journée de précipitation, et sur sa place son monument au héros tragique de la bataille d'Iquique, Arturo Prat. Et 50 mètres plus bas lorsque on poursuit la rue en contrebas, on débouche subitement sur les quartiers louches du port, qui donnent très rapidement envie de prendre ses jambes à son cou.


Jeudi 22 mai : Valparaiso sous le soleil et ses "cerros" (collines)


Vendredi 23 mai : le vignoble de Casablanca à une trentaine de kilomètres Santiago

Samedi 24 mai : l'indomptable océan Pacifique sur la côte de Vina del Mar, la Riviera chilienne.

A suivre... : Valparaiso et comment éviter de repartir avec plus de 50 kg de bagages et d'attérir au comptoir d'enregistrement d'Air France avec un sourir niais histoire d'amadouer des hotesses de l'air et de les convaincre de ne pas vous mettre de taxes de surpoids.

mardi 13 mai 2008

La grande malle

Quelques lignes jetees a la va vite sur un clavier qwerty (pour expliquer l'absence d'accents et la proliferation probable de "q") pour signaler que ce blog va tourner au ralenti pendant 15 jours pour cause degrande odyssee annuelle catartique.
Cette annee encore, je tente le transcontinental. Pour la premiere fois de ma vie, je pose les pieds pendant 15 jours en Amerique Latine, au Chili. Au programme :
- Santiago : ses musees dedies a l'art precolombien et celui importe par les conquistador espagnol (ecole de Cuzco) et montagnes
- Le desert de l'Atacama : sa vallee de la lume et ses geysers
- Valparaiso : Isla negra ou se trouve une des maisons de Pablo Neruda, ses vignes et ses belles promenades
Et comme ma maman a conserve son ordinateur de travail pour cause de seminaire, peut-etre aurai-je un peu le temps d'ecrire et de me renseigner sur le destin d'Hillary Clinton. Vu que c'est l'hiver, les journees d'excursion commencent et se finissent tot.

lundi 12 mai 2008

Le Graal

La bande-annonce de X-Files 2 est enfin disponible !



Sur le fond, cela ne change pas enormement des trailers officieux montres lors des convention de ce printemps. Mais si l'intrigue apparaìt toujours aussi nebuleuse et incomprehensible, au moins la qualite de l'image est au rendez-vous.

jeudi 8 mai 2008

Halte à la dériv(é)e!

Mon coeur n'a fait qu'un double salto indigné lorsqu'il a posé ses yeux sur l'infamie suivante, en glanant sur Allociné des renseignements pour compléter mon quiz Cannes :



L'incorrigible Dr [H]ouse alias Hugh
Laurie
pourrait suivre le sillage de toutes ces séries déclinables en spin-off. Michael Ausiello, journaliste chez TV Guide, alimente cette rumeur et déclenche par la même occasion une pluie d'interrogations. Quand une internaute questionne le journaliste sur Dr [H]ouse et une possible série dérivée, il répond : "Il est vrai que je suis revenu sur House cette semaine avec l'info selon laquelle la Fox, en collaboration avec le producteur chez NBC Universal, développe en ce moment un spin-off de Dr [H]ouse pour la saison prochaine. Comme je l'ai compris, les producteurs vont intégrer un nouveau personnage masculin dans quelques épisodes et s'il colle à ce qu'ils recherchent, il pourrait avoir sa propre série. Mais il y a une surprise, car selon des sources diverses, ce nouveau personnage ne serait pas un médecin mais plutôt un détective privé ! (...) J'aurai d'autres détails à
ce sujet et vous les donnerez dès qu'ils me seront disponibles...". Affaire à
suivre !


Déjà que la construction de la saison 4 ne me convainc pas vraiment, je frémis de cette perspective de divisions (même si cela pourra s'avérer comme un exécutoire pour personnages délaissés) et de répétitions. Franchement les producteurs n'en ont-ils pas assez de saboter les bonnes séries. Si "Angel" n'a finalement pas tué "Buffy", je ne suis toujours pas rassérénée sur l'essai "Private Practice", qui est divertissant et permet d'écouter et de décoder l'accent américain de Kate Walsh, mais ne revêt pas une utilité absolue et le conflit qu'Addison apportait à Seattle manque : comme le révèle l'épisode de son bref retour comme elle énergisait tous les personnages. Franchement j'aurais préféré que David Shore se concentre sur la reprise en main de House...

mercredi 7 mai 2008

Le crépuscule vient de tomber

Ce n'était pas la bande-annonce que j'attendais pour clôturer le mois mais contrairement aux rumeurs celle de X-Files ne précédait pas les projections d' "Iron Man". A la place et à ma surprise, la plus totale, face à la rapidité des producteurs, je viens de tomber sur celle de "Twilight".

Un bon point pour le plan inaugural dans la forêt et le petit " a while" qui reste suspendu dans l'air.

Point du ridicule :R. Pattinson se donne des airs de petit voyou un peu poussés mais bon quand on 17 ans pendant neuf décennies, on doit forcément virer au dandy insupportable ?

jeudi 1 mai 2008

Deux soeurs pour un roi

Après avoir exulté (à l'annonce de l'adaptation), trépigné (à la vue des photos de tournage), gémi, lamenté (à la lecture du scénario), maudit (un visionnage de mauvaise qualité), me voilà rassérénée sur le sujet de la version cinématographique de "The Other Boleyn Girl", un peu tristement titré dans nos contrées, "deux soeurs pour un roi".

Un passage réfléchi dans les salles obscures, qui a obtenu l'enthousiasme de ma soeur, autre doctor-es en Tudors, m'a permis d'adoucir mon courroux. "The Other Boleyn Girl" n'est pas le film transportant que j'attendais (avec aux manettes le scénariste de "The Queen" et le réalisateur de "Bleak House") mais pour qui n'a pas lu le livre et n'est pas détenteur d'une thèse en Angleterre de la Renaissance c'est un bon film solidement interprété par Scarlett et Natalie où Eric Bana, en retrait, tient son poste (incarner Henri VIII n'est pas une sinécure) vaillamment.


Le long-métrage est plus une variation qu'une adaptation du roman. Alors que l'oeuvre se concentre sur Mary et son cheminement personnel ainsi que sa cohabitation avec Anne, le film prend le parti de mettre en exergue la rivalité des deux soeurs et fait revenir sur le devant de la scène Anne, en éclipsant les traversées du désert de sa soeur. D'une oeuvre sur Marie, la caméra choisit la biographie d'Anne... un choix plus grand public mais on y perd le sel du roman dont le coeur était Marye ce qui par cette approche original autorisait à sourire d'une Histoire, un peu malmenée.


Mais pour qui veut passer deux heures avec les Tudors, sans préconception, le séjour est agréable. Les décors et les costumes des actrices sont somptueux (un peu trop parfois) mais certaines broderies sur les robes d'Anne donne le frisson dont de très jolies feuilles d'automne.


En choisissant la carte de la rivalité fraternelle, le film multiplie les traits de cruauté chez Anne, au risque d'une opposition simpliste, "elle est la méchante et Mary est innocente", dans le livre cette dichotomie était un peu mieux maîtrisée. Anne n'a pas eu qu'une ironie mordante, elle fut une femme intelligente et curieuse de la réforme et elle s'était quand même amouraché du roi. Heureusement Natalie Portman réussit à rendre cette Anne machiavélique touchante dans sa fragilité hystérique. Le dernier quart d'heure du film alors que tous les efforts d'Anne se désagrègent sous le coup de fausses couches, montre une fragilité au bord du désespoir. Point d'orgue sur l'échafaud alors que jusqu'au bout Mary tente d'obtenir une grâce improbable. Ces doigts qui tremblent sont exquis. Dommage que le film décide de reléguer la querelle religieuse avec le pape qu'en toile de fond, les raisons du passage à l'anglicanisme, qui n'est pas seulement une question de s'affranchir du pape.


Seul regret, un film qui oublie certaines explications comme le destin du premier mari de Mary et le kidnapping d'Elizabeth par cette dernière, qui n'est pas seulement impossible [même bâtarde, on ne s'approche pas comme ça des rejetons royaux) mais une entorse à l'enfance véritable d'Elizabeth, incertaine et hasardeuse plus que sans nuage, qui influença beaucoup sa psychè... Mais dans le fond je suis réconciliée et si les scènes coupées sont à la hauteur, je me procurerai le DVD. Je suis sûre que ceux qui aime l'histoire et ne connaisse pas les écrits de Gregorry seront aussi ravis que ma soeur :-) . Je serai curieuse d'avoir les avis des cinéphiles que vous êtes et qui ont goûté aux charmes (ou pas) de ses filles Boleyn.