mercredi 31 décembre 2008

Un mythe s'effondre


Le Telegraph, le Sun, le Daily Mail n'échappent apparément pas à la grippe journalistique de fin d'année : "comment remplir notre canard pendant les fêtes". Je fais mon petit tour lundi des sites d'information, pour essayer de dénicher un sujet, lorsque je vois que Colin Firth (aka M. Darcy de la BBC) fait les gros titres des tabloïds... "Le Darcy de Firth n'a pas tourné la scène de la chemise mouillée"....


Un fabuleux scoop blasphématoire qui ne casse pas trois pâtes à un volatile. N'importe qui peut se le procurer depuis 8 ans avec le DVD de la minisérie. Un making-of revient plutôt longuement dans la section bonus sur les coulisses de cette scène de légende qui a fait palpiter le coeur de toutes les spectatrices. Non pour des raisons de sécurité Colin n'a pas plongé dans le lac, il s'est juste contenté d'arbhorrer avec grâce une chemise humide et un brin transparente du plus bel effet.

En revanche j'ai trouvé deux autres points de l'enquête du Telegraph plus amusants :


-It was originally intended that Firth should strip off and leap into the water naked. But this had to be changed because the BBC felt nudity would be too much for a Jane Austen costume drama. Then producers considered having Firth dive in wearing his underwear. But that was decided this would be historically incorrect.


Ahem je n'ose même pas imaginer les palpitations qu'aurait provoqué cet ajout.
- Firth, 47, said earlier this year that he had not read the novel when he was offered the part, and nearly turned it down. 'I really don't believe I ever belonged in romantic roles. And when Darcy came along I thought it was weird they were asking me to play a romantic lead at 35.'

Il n'y avait aucun souci à se faire mais un "Orgueil et Préjugés" sans Colin, inimaginable !

Le mot de la fin :

- Mr Langton [le réalisateur de la série] said: 'Nobody had the slightest inkling that Colin Firth, wearing a lightweight cotton voile shirt with his nipples showing underneath, would have such an effect.'

Indeed!


"Mr Darcy" "Miss Bennett...". Cette réplique m'a toujours fait beaucoup rire de délice (et un peu fait penser à certains dialogues de " X files" où Mulder et Scully hurlent leurs noms pour se retrouver) , de même que le dialogue très embarassé qui s'ensuit. Ehle et le Firth jouent cette rencontre de manière fantastique.

dimanche 28 décembre 2008

Haste to the wedding


Une semaine d'absence du net pour cause de permanences et le monde chavire. Je fais le tour de mes sites et blogs de prédilection et qu'apprends-je...Andrea Corr, la dernière "célibataire" de ma famille irlandaise favorite s'apprête à convoler en justes noces.



Si c'est vrai (les journaux irlandais ne donnent aucune source fiable), j'anticipe déjà la réunion familiale qu'entraînera cette grande cérémonie. :p
VIDEOS - Pour mémoire, pour les mélomanes et les plus récents convertis à "l'Irlanditude".


Bizarrement dans les premiers concerts de la tournée "Talk on corner", l'instrumentale "Haste to the wedding" était précédée d'un prélude mélancolique où Sharon pouvait rayonner de son talent avec un long solo de violon. Pfff dire que le Royal Albert Hall c'était il y a 10 ans et que je venais de faire la connaissance de ce groupe. Time flies...

jeudi 25 décembre 2008

Droit de réponse

...à la demande de ma mère qui est indignée que j'ai écrit publiquement sans mise à jour que la mission "un sapin pour Noël" avait échoué.

L'ordre de mission a eu finalement une heureuse conclusion le lundi 22 décembre puisque nous avons déniché l'épicéa rare non pas à Truffaut, mère de toutes les cochenilles, mais chez un fleuriste des quais de Seine.
- d'où, les cochenilles vont-elles mettre plus de temps à infester l'arbre une fois le printemps venu ?
- est-ce que l'un d'entre-vous , par hasard, connaîtra un moyen biologique de se débarrasser de ces cochenilles ?
Décoration modeste cette année pour la bête à aiguilles mais apparemment elle n'a pas déplu au petit papa Noël (qui a aussi apprécié la version alsacienne paternelle, édition un peu spéciale car comme ma nièce est en CP, je doute que la légende de la véracité du barbu rouge à la barbe blanche survive au CE1)...


Pèle-mèle, pour respecter la tradition passée des listes et que je serai éventuellement curieuse de voir les vôtres :
nouvel appareil photo pour bien réussir ma reconversion et poursuivre le livre de Noémie (peut-être que votre oeil avisé verra la différence entre les clichés made in old and new camera), un haut bling-bling (Olivia faut que tu ramènes ta jupe pour que l'on compare), un haut simili soie bleu canard, un papier à lettres aux effigies des rois de France, un roman de Stefan Zweig, un portefeuille, très joli mais plus petit que le précédent (cela suppose une grande réorganisation de tout le bazar que je mets dedans), mon premier volume de la pléiade, soit le premier tome des oeuvres de Jane Austen.... à feuilleter à l'infini :-), sans oublier le bref retour de Jérusalem de Noémie ^__^

Joyeux Noël et bon nouvel an à tous ^___<

dimanche 21 décembre 2008

In the mood for...

Christmas.
En fait jusqu'à hier, pas vraiment. Puis en me promenant hier dans la rue de Rennes et le marché de Noël à Saint-Sulpice, l'ambivalence que je ressens vis à vis des dix jours à venir s'est estompée.

Je ne cache pas que ce diaporama est totalement gratuit et motivé en grande partie par l'émerveillement qui m'a gagnée quand j'ai poussé la porte de la boutique de Patrick Roger qui élève le chocolat au rang d'art (et de luxe soit dit en passant)... Quand on passe devant son magasin difficile de ne pas avoir le regard happé par ces deux monstres plantigrades en chocolat qui s'étreignent (mais bon de loin on dirait plutôt qu'ils se crêpent le chignon)... Une fois entrée c'est la délicieuse odeur de cacao qui pénètre les narines et le soin apporté à la présentation qui n'a rien à envier aux bijoutiers : pâtes d'amande, chocolat, sublimes truffes à la noisette, un délice des papilles et des yeux.
En même temps, il eût été difficile de faire une telle élégie de la Fnac éveil et jeux...
Autre îlot de féerie, la place Saint-Sulpice et son marché de Noël égayé par une chorale délurée reprenant "le Lion est mort ce soir" à cris d'animaux et les vieux classiques du jazz. Spectaculaire également, l'immense crèche dressée dans l'Eglise qui court sur une dizaine de mètres. Tous les personnages des boeufs à la marchande de pain sont animés et vaquent à leur occupation. Une vivacité un peu dure à capturer en photo made in Iphone. Je suis tombée sur un vendeur orange dès plus suaves la semaine dernière quand j'ai dû changer d'appareil, il m'a remis l'Iphone à un tarif impressionnant et un forfait inférieur à celui que je pratiquais, c'était très tentant et maintenant je tente d'apprivoiser la bête...

vendredi 12 décembre 2008

La Fée électricité


En dépit du titre cette entrée n'est pas un hommage mérité à la grande fresque de Raoul Duffy (visible au musée d'art moderne de la ville de Paris) mais un coup de chapeau à l'ingéniosité des chercheurs de la Salpêtrière qui ont réussi à inventer un circuit électrique labyrinthique assez effrayant...
Au collège, j'avais déjà bien du mal à réaliser des circuits électriques simples et calculer où se trouvaient les ampères -la palme revenant à la fois où j'ai oublié d'actionner l'interrupteur, ahem^^;;- mais quand j'ai vu tous ces oscilloscopes, cela m'a donné préventivement une migraine. Et évidemment quelques soucis aux techniciens qui supervisaient la prise de données -calculs de l'amplitude des réflexes musculaires après stimulation électrique- puisque deux branchements inversés ont suffi pour tout dérégler et obliger à vérifier un à un les fils avant de refaire tous les tests (la même mésaventure m'était arrivée lors de la première session).

dimanche 7 décembre 2008

Matt's back

L'été dernier, j'étais tombée en admiration profonde devant les périples et les talents de danseur de Matt Harding, cet informaticien qui grâce à une marque de chewing-gums a fait le tour du monde.
Pour ma plus grande joie, j'ai découvert tardivement (cette nuit à 2 heures du mat', 6 mois après la publication de la vidéo) qu'il avait remis ça! Le bienheureux visite toujours des endroits de légendes aussi merveilleux mais petite innovation qui fait la différence, il n'est plus le seul à danser! Dans chaque ville visitée, il a donné rendez-vous à des amis et des fans. Rires et émerveillement supplémentaires garantis.
Matt est allé dans des lieux encore plus inimaginable : la zone démilitarisée entre les deux Corées, une base d'entraînement d'astronautes, chez les papous, sur la Chaussée des Géants ensoleillée, à Bollywood, dans un champ de tulipes en Hollande, Tel Aviv et Jérusalem-est, les îles Christmas et ses crabes et l'île des Lémuriens.
La jeune fille qui danse à Varsovie est craquante et le clone de Chabal à Paris m'a bien fait rire. Buenos Aires m'a fait penser à Valparaiso. Les Irlandais de Phoenix Park sont déchaînés!

lundi 1 décembre 2008

Des pas dans la neige


Une petite note anti-datée comme je les aime pour saluer l'arrivée éphémère de la neige, qui a daigné pointer le bout de son nez à Paris, le temps d'une petite heure entre 1 et 2 heures du matin. Heureusement que la MGM pratiquait les péplums fleuves de trois heures dans les années 50 (j'ai retrouvé "Quo Vadis" un amour de jeunesse) sinon j'aurais raté la timide apparition de la poudreuse un peu liquide dans le ciel et sur les eaux de la Seine.


What's up pour ce mois de décembre ? une course folle dans les bus de la RATP en fauteuil roulant, qui a été l'occasion de quelques fous rires et de crises de panique chez les agents, pour ralier le 3e arrondissement avant d'émigrer sur le boulevard St-Germain, la préparation de l'anniversaire de Lady Isabelle, un galop d'essai impossible à réussir sans l'assistance d'Olivia, et qui procure quelques enseignements utiles sur la préparation du Nouvel An. Quelques soupirs versés sur la fin de "True Blood", quelques ricanements sur le tournant à nouveau fantasque de "Grey's Anatomy", un peu dommage, je pensais que Shonda Rhimes était revenue de ses exentricités. Regression pendant quinze jours où je suis retombée dans mes jours d'insomnie et de panique estudiantines car gros coup de collier en vue au travail, une conversation distrayante avec Geneviève de Fontenay grâce à un collègue de TVmag, un cours accéléré en "Playboy"... Quelques bons phos, des rendez-vous manqués avec "Shawn le mouton" (Olivia where are you ?), des kilomètres à pied dans le froid avec mes Converse.


La suite au prochain numéro.


Résolution pour la fin de l'année : réinvestir le blog et la boîte à lettres délaissés, maîtriser l'art du calendrier prévisionnel, arriver à couper court à mes phases de procrastinations et me coucher plus tôt que 2 heures du matin lorsque je me lève à 8h ou 6h, essayer de ne pas faire la sieste lorsque je suis de matinale et rendre mes journées productives, finir Boris Vian pour enchaîner sur "Aurélien" d'Aragon, arrêter de faire des rêves bizarres liés à l'actualité et cesser de se demander, dans le dit rêve, comment tourner mon article sur le sujet de mes songes, faire des rêves utiles comme les numéros gagnants d'Euromillions à la place... Exemples les plus frappants et les plus ridicules... "Décès subite d'Angelina Jolie, Brad Pitt soudainement père célibataire, comment Maddox et Pax vont-ils surmonter ce traumatisme ?", "Les bijoux Harry Winston retrouvés au cours d'une fouille chez un ami". Ne plus oublier de nourrir sa bimbo et vache virtuelles car sinon les fromages tout aussi immatériels pourissent. Rappeler les gens dans le fuseau horaire indiqué (spéciale dédicace pour Isabelle).

lundi 17 novembre 2008

Credit when credit is due


Keira Knightley mérite bien un petit hommage au vue de sa prestation dans "La Duchesse". Je ne suis en générale pas vraiment fan de la miss dont le charisme me paraissait un peu juste dans "Orgueil et Préjugés" et "Reviens-moi" où elle était écrasée par la violence contenue de James McAvoy. Dans"Pirates des Caraïbes", elle badinait fadement avec Orlando Bloom, le film étant un costume taillé sur mesure pour Johnny Depp. Je ne l'avais jamais trouvé plus charmante que dans "Love Actually" en jeune mariée complètement ignorante de l'effet qu'elle produisait chez le meilleur ami de son mari. Mais je dois dire que sous les traits de Georgianna duchesse de Devonshire prise dans les griffes d'un mariage arrangée à un ombrageux, despote et maladroit Ralph Fiennes, je l'ai trouvée touchante et en train d'atteindre ses galons de bonne actrice, servie par des répliques assez spirituelles, comme lorsque sur le point de consommer son mariage, elle répond au duc qui s'étonne de la complexité de la toilette féminine que les vêtements sont l'unique moyen d'expression du sexe faible.

Certes, je suis d'avance toute vendue aux charmes des films en costumes chatoyants et des fresques historiques dont l'authenticité est douteuse mais même s'il reste un "biopic" d'une facture des plus classiques "La Duchesse" a des moments poignants, notamment lorsque G. doit renoncer à ses enfants ou lorsqu'on la voit prendre conscience de son aura sur la haute société anglaise et se lancer à corps perdu dans l'arène politique. Le film évite le "happy end" et présente chaque personnage avec sa dose d'ambiguïté. Même si le duc est un odieux goujat, il n'est pas complètement haïssable, malgré tout ce qu'il lui fait subir, il arrive à avoir une certaine tendresse pour sa femme. Même l'épilogue ménage à trois dans le genre que Sissi imposa à François Joseph reste dans cette zone grise...

Deux petites réserves toutefois, pourquoi avoir vendu le film en évoquant dans sa bande-annonce le ténu lien de parenté entre G. et Lady Di ? [toutes deux appartiennent à l'aristocratique famille des Spencer]... Le long-métrage n'en fait aucune mention.

Pourquoi avoir créer un ambitieux Charles Grey dénué de tout sex-appeal alors que Dominic Cooper, comme prouvé dans "Mamma Mia", peut se transformer en parfait Adonis ?

Que dire d'autre de ce mois de novembre ? Après la fièvre Obama nous vivons au rythme du PS qui propose, malgré lui, un "soap-opéra" encore de meilleure facture que les rebondissements qui parsèment "Grey's Anatomy".
L'Interallié a échappé d'un cheveu au "Traître". :-(
Se loger à Paris relève de la gageure, le parcours du combattant s'annonce aussi haletant que la recherche du collège idéal il y a treize ans
Ai à nouveau envie d'aller au cinéma, entre "Two lovers", "Musée haut", "L'échange", il y a de nombreux films qui me tentent.
Suis très penaude d'avoir cassé mes bottes en pulvérisant ma fermeture éclair avec l'aide de mes semelles.

dimanche 9 novembre 2008

Sookie the Vampire Slayer

Je le dis et le répète mais pour moi LA série de cette rentrée c'est "True Blood" (j'ai un petit faible aussi pour "Privileged" - sorte de "Gossip Girl" croisé avec du "Super Nanny" -) mais mon cerveau planant (étant intoxiqué) toujours sur les hauteurs obamaiènnes, mes petits doigts renâclent pour le moment à se lancer dans une grande déclaration de propagande verbeuse.
En attendant, voici un petit montage* de générique sympathique rendant un hommage bien mérité à ce qui reste une puissante matrice des séries vampiresques.
Toutefois, la comparaison entre Buffy et Sookie s'arrête à leur rare et infortuné choix de prénom. Là où "Buffy" est une série fantastique et guerrière, métaphore des affres de l'adolescence, "True Blood" se veut une dramatique à vocation sociale. Sookie ne chasse pas les vampires mais est témoin (voire alliée) de leur désir d'intégration dans la société contemporaine à travers une lutte qui n'est pas sans rappeler le combat des Noirs pour les droits civiques dans les années 50 et 60. Comparaison assumée, la série d'Alan Ball offre par moment un portrait naturaliste de l'Amérique profonde du sud, ses beaufs (rednecks), son racisme, la misère des classes populaires, le vaudou, le souvenir de la Guerre civile (aka la Guerre de Sécession), Katrina. Une ambition illustrée poétiquement avec le générique de la série, mélange de moiteur et de décadence.
* Un montage basé sur la même idée est visionnable ici. Il y a les crédits en plus et le rythme du générique whédonien originel est mieux respecté mais je préfère les images de la première "fanvid".

mercredi 5 novembre 2008

Yes we can!


Pas vraiment besoin d'en dire plus.
Le 44e président des Etats-Unis aura une tache herculéenne et l'euphorie finira bien par cesser mais je trouve très émouvant d'assister à ce moment joyeux de l'Histoire, à l'image de la chute du mur de Berlin, et loin des souvenirs du 11 septembre 2001.

dimanche 12 octobre 2008

Réveillez la Vénus/l'Apollon qui sommeille en vous

Le mois de septembre arrive avec ses rites immuables : rentrée, bonnes résolutions, nouvelle saison télévisuelle, grande conférence de la Fiat et anniversaire de miss Léonore. Qui dit célébrations de cette date, dit soirée à thème. Le cru 2007 nous intimait l'ordre de revenir en 1977. Cette année, direction l'Olympe, la Grèce antique et ses cieux avec un énoncé sobrement intitulé "Vénus et Apollon", prétexte à un succulent dîner grec égayée de joyeuse musique hellénique .
Une mission herculéenne car qui peut dans ce bas monde égaler la perfection des dieux du panthéon antique ? Tout de suite, j'ai repoussé l'idée du déguisement toge, l'expérience ayant montré que tenir un tissu en place avec noeud et broche est hasardeux et je me sentais peu capable de pouvoir reproduire le drapé choisi s'il venait à se défaire. Toutefois la fête ayant eu été repoussée en octobre, à cause des mésaventures de l'Eurostar, il faisait bien trop froid pour se promener dans les rues de la capitale en chiton et sandalettes. J'ai caressé l'idée de me présenter en mini-jupe et raquette de tennis, histoire d'imiter Vénus Williams, mais cela ne m'emballait pas des masses non plus, et je vous passe toutes les blagues sur la Vénus de Botticelli.

Finalement, fidèle à la tradition familiale, je me suis résolue à mettre en pratique la théorie du "déguisement de tête" soit dénicher une couronne de fleurs à poser sur les cheveux. Simplement Truffaut n'est ni la Samaritaine ni le BHV, hélas les ornement floraux circulaires ne font pas partie de leurs marchés prioritaires. Heureusement avec quelques fleurs artificielles trouvées dans les bazars chinois et une poignée de barrettes d'Accesorize (cette société doit se faire un bénéfice net faramineux), le tour était joué même si la couronne est plutôt devenue une choucroute capillaire^^, d'inspiration Mireille Dumas.
Cette option légère était la plus raisonnable car au final peu d'invités ont respecté la consigne grecque même si nous nous sommes régalé de tarama et de caviar d'aubergines faits maison sans oublier l'étrange goût un peu terreux et piquant du vin blanc résineux rapporté de chez le traiteur. Promis, l'année prochaine, le thème imposé sera plus facile, a annoncé l'organisatrice de la soirée.

jeudi 9 octobre 2008

Nos années lycées

Sept ans avec "Buffy" et "Friends", une touche de "Gossip Girl" m'ont transmis une certaine fascination pour le lycée américain ....

[quitte à toute confesser c'est une des raisons pour lesquelles je me suis retrouvée vendredi devant le premier numéro de "High School Musical", c'est gnan-gnan à souhait (tout le mode est gentil finalement même la Nellie Olson de service) mais assez hilarant dans son kitsh et maintenant je comprends pourquoi People.com nous rabat les oreilles de Zac Effron].
Bref le lycée américain et ses spectacles de fin d'année, ses bals, ses cérémonies de remise de diplôme, ses concours de sciences, et ses championnats de football américain et de basketball... sans oublier son album photo de la promotion. Vu que je ne compte pas de retourner de sitôt au lycée, il est trop tard pour moi pour découvrir le charme (voire traumatisme) de ces rites initiatiques. Toutefois grâce à http://www.yearbookyourself.com/, je peux m'autofabriquer mon trombinoscope pour l'album de promo.

Ce site amusant à la joyeuse idée de vous proposer de traverser plusieurs décennies de lycée américain et d'expérimenter les joies de 50 ans de permanente et autres inventions perverses de Jacques Dessange et ses copains.

Bref ça confirme ce que me professe mon coiffeur, je n'ai pas une physionomie à avoir le front dégagé, celui-ci est trop massif. et que hormis la mèche dans les yeux ou la frange pas vraiment de salut. Je constate également qu'à chaque décennie les salons de coiffure ont inventé des vraies brushing de torture et qu'il fallait bac +10 pour arriver à se coiffer seule. Mention spéciale à 1982, 1984 et 2000. Même si j'adore Jackie Kennedy, je suis moins sûre d'adhérer à la coupe, qui ne fait élégant que sur Jackie O. justement.

Dans le même genre, ça vaut le coup de visiter http://www.photofunia.com/. Si jamais vous vous demandiez comment Andy Warhol vous aurait immortalisé, ne cherchez plus, la réponse se trouve ici!




-en billet de banque


-en dangereux évadé d'Azkaban

samedi 4 octobre 2008

Course à la Maison-Blanche

Le 4 novembre on ne votera pas mais on se passionne pour les élections américaines comme si c'était nous qui jetions le bulletin fatidique dans l'urne. Pour se mettre dans l'ambiance de ce scrutin, rien de mieux que le net pour trouver les vidéos les plus amusantes sur la campagne. Je suis une grande fan des imitations de Sarah Palin par la comédienne Tina Fey ("30 Rocks"). Si vous ne connaissez pas encore, voici un petit florilège.


















A ne pas manquer les oeillades de Palin/Fey qui sont toutes aussi étranges dans l'authentique débat ou dans sa parodie.

PS : ai trouvé l'intervenant (hier à 21h), ai retranscrit l'entretien au lieu d'assister à une réunion d'anciens d'élèves de ma première primaire (je suis de permanence du matin ce week-end, demain, le réveil sonne à 6 heures du mat' et je suis sur le pont pendant 7 heures, bref Morphée me semblait plus réaliste et responsable que la soirée bar :-/). La boule dans la gorge n'est pas partie, je ne sens pas la commande -__-

Message destiné à tous les propriétaires de chat

...car c'est tellement vrai.
(Au cas où commemoi, vous ne connaissez pas encore les mésaventures de Simon et son chat)
Merci Isabelle pour cette petite merveille, tu es vraiment la reine des vidéos félines sur Youtube.

jeudi 2 octobre 2008

Post-it de la mi-octobre

- Je n'ai plus que 36 heures pour trouver un expert neutre sur l'OD qui ne me fera ni un plaidoyer pro-domo ni un réquisitoire à charge anticlérical, je suis partie pour une journée de tachycardie.
-Beaucoup de nouvelles (et donc de papiers) people cette semaine mais dans une atmosphère de mélancolie : décès soudain de Guillaume Depardieu qui a vraiment eu une vie tourmentée (après toutes les souffrances qu'il a eu au genou, j'ai beaucoup de sympathie pour lui), divorce de Madonna, séparation de Duchovny et de sa femme. Heureusement si on en croit le Daily Mail (ce qui un oxymore en soit) Hugh Laurie s'est enfin décidé à rapatrier sa petite famille sur Los Angeles donc il pourra en profiter davantage et être un peu moins ontologiquement triste.

- Désireux de ne pas se mettre à dos les fans de "X-Files", le président de la Fox prétend que malgré l'échec du deuxième film, il ne serait pas opposé à dépenser un-peu-de-sous-mais-pas-trop (comme pour le 2e, un petit 30 millions de budget) pour réaliser un ultime long-métrage à la série. Si jamais ce propos ne relève pas de la simple défausse, j'espère qu'on s'orienterait vers la résolution de "l'énigme 2012".

- Après Andrea Corr, c'est au tour de Sharon de tenter l'aventure album solo. Je ne suis pas convaincue que cela marchera mieux pour elle que pour sa cadette mais au moins, elle a promis un brin de violon ! (et doinc de musique celte).

- J'ai vu de bonnes pièces de théâtre, "Le Malade imaginaire" (Michel Bouquet cabotine comme ce n'est pas permis), "Des Gens" et "Clérambard" et des moins inspirées "Elle t'attend"; logiquement il faudrait faire une synthèse élaborée de tout cela dans les semaines à venir si je trouve la motivation (question existentielle).

- Pour avoir regardé les bandes-annonce, je sens que "Australia" et "Valkyrie" de Nicole Kidman et de son ex Tom Cruise vont avoir du mal à s'imposer au box-office et risquent de tomber dans le catégorie "films à budget pharaonique et tournage épique rapportant des clopinettes qui pâtissent de trailers qui révèlent toute l'intrigue". "Australia" ma tente pour les paysages mais je bloque sur Nicole, complètement crispée et transparente, pourtant dieu sait quelle vivacité elle insufflait dans "Moulin Rouge". L'épopée cruisienne en plein coeur du IIIe Reich me laisse complètement froide. Je n'arrive pas à aller au delà du fait, un peu ridicule certes, que je vois des officiers allemands s'exprimer en anglais teinté d'accent américain. Et soudainement cette grande reconstitution fait "cinéma" et pas du tout "histoire vécue".

- "True Blood", veni, vedi, vici et amavi. Jamais depuis le "Dr House" je n'ai été télévisuellement aussi époustouflée, du coup je pense écrire sur cette série fantastique (domaine qui m'attire naturellement je concède) avant de coucher sur papier les impressions que m'a laissé Grey's Anatomy saison 5 qui joue, avec humour, la carte de la mise en abîme.

mercredi 1 octobre 2008

La préhistoire du net, lorsque Google se transforme en machine à remonter le temps

Boulevard Haussmann, nous évoquons régulièrement les anciennes versions du site de Figaro et du mythique premier site qui ne résista pas à l'éclatement de la bulle internet en 2001. Hélas, équipée à l'époque d'un vénérable modem 56 k et d'un forfait d'une vingtaine d'heures à dépenser qui partait en chat et en recherche sur les saisons inédites de "Buffy" et "X Files", lire assidûment les sites d'informations en ligne ne faisait pas partie de mes habitudes et cette première version historique du Figaro m'échappa complètement.

Il faudra attendre mon expatriation à Dublin deux ans plus tard pour devenir une enthousiaste du journalisme sur le net et une lectrice assidue des nouvelles de la métropole et du monde. C'est grâce au monde.fr, au figaro.fr et guardian.co.uk que j'appris les attentats de Madrid.



Grâce aux 10 ans de Google, mon ignorance a été levée. La firme de Mountain View met à disposition des lecteurs pour son anniversaire son moteur de recherche tel qu'il existait en janvier 2001. Samuel et Laurent sur leur blog "Suivez le Geek" (note du 1er octobre) ont fait un joli relevé de toutes les perles que contenaient alors l'annuaire d'Ipod à World Trade Center.



Force est de constater pour en revenir au Figaro que la chartre graphique était assez différente, misant entre autres sur le rouge mais toujours avec un petit carré pour le flash de dépêches.

Et comme en 2001, l'internet en était à son balbutiement, les ravages du spam commençaient à poindre et jouer quelques tours aux lecteurs du Figaro.

jeudi 25 septembre 2008

"Tornado hops"



"En dehors de la pile haute et un peu bancale, point de salut". Ceux qui me côtoient savent que mon sens du rangement (si on peut appeler cela comme ça) est directement hérité de mon père (qui a porté l'art de la pile au firmament alors que j'en suis encore aux premiers principes.
Cette vénération de l'entassement vertical avait abouti au bout d'une nouvelle année d'acquisition livresque à recouvrir ma table de nuit avec une trentaine d'ouvrages et 10 kilos de pages et quelques oeuvres couchées à l'horizontale au dessus des rangées de livres de ma bibliothèque ce qui est l'abomination finie puisqu'il faut excaver totalement pour trouver un livre de la rangée de derrière. Toutes les autres options avaient été épuisées : plus de place dans le salon où une partie de ma collection avait pris place au côté de celle de ma mère, plus une étagère de libre au point que ma mère, très méticuleuse, a transformé la table de sa chambre en librairie, plus de place dans les deux bibliothèques de ma chambre, celle scolaire et des années sciences-po comme celle consacrée aux DVD qui a accueilli quelques livres et dont les rangs sont systématiquement doublés.
Heureusement en un samedi béni, super Olivia est arrivée à ma rescousse... En deux heures, elle a tout réorganisé, classé par taille et collection et casé tous les livres naufragés de la table de nuit. Certes, le prochain ouvrage qui agrandira ma bibliothèque n'aura d'autre abri que la table de nuit (car tout est plein) mais chapeau à la miss pour avoir réussi ce tour de force.
Olivia a un don inné pour aménager foyers, créer colliers et boucles d'oreille, modeler des vaches craquantes d'une boule de coton et appuyer le doigt sur le déclencheur pour poursuivre sa réflexion sur la ligne dans l'urbanisme (la demoiselle est en master d'arts plastiques pour ceux qui avaient encore un doute).
Elle a fait preuve de ses talents de décorateur en organisant un brunch très artistiques et en retapissant la chambre de ma mère de draps pour bloquer la lumière du jour, les rideaux étant trop clair et un des pans de fenêtre de la chambre ne peut être couverte, ce qui gêne ceux qui ne peuvent dissocier profond sommeil de l'obscurité la plus totale.
Olivia profite régulièrement de ses visites pour arpenter les rues du XIIIe où les chantiers poussent comme des champignons et où dans certains lieux le béton et le verre voisinent avec la pierre hausmanienne. Pour les curieux, sa galerie et ses oeuvre sont visible de ce coté là. Côté réglage de son nouvel appareil photo, même si il a été procédé par tâtonnement, et que le grain a joué quelque tour, je suis en admiration devant la vivacité des couleurs et trouve que mon petit Canon, à coté, c'est une plaisanterie!

lundi 22 septembre 2008

The Office

A tous les curieux qui se demandent à quoi peut ressembler une rédaction d'un (site internet) de journal et son comparse, le souvent mentionné Fil AFP, la preuve par 9.^^

Un petit bout de la rédaction (la dernière rangée avant le service sport), nous sommes en open-space, une photo d'ensemble aurait du mal à illustrer la disposition de nos rangs. Une équipe de France Télévision est venue interroger un de nos responsables sur le Grenelle de la presse. L'entretien, si je retrouve sa trace, donne un aperçu de l'autre côté de la rédaction qui voisine avec la technique (syndication, webmaster), le service télé et une partie du pôle Bourse, son autre moitié se trouvant à Lyon.

Voilà à quoi ressemble mon bureau, il souffre comme ma chambre d'un certain déficit de décoration et de piles de papiers et magazines anarchiques (Olivia, tu y ferais ton bonheur). Deux écrans pour nous permettre de garder un oeil sur le fil AFP et notre plateforme de publication pendant que de nous écrivons.

Le Fil AFP, le filmer aurait mieux rendu compte de son défilement qui peut être bien saccadé et donc il faut être vigilant afin de parcourir rapidement les leads (1er paragraphe introductif et résumé de l'info) des dépêches. Les couleurs indiquent leur ordre de priorité :

Rouge fluo/pourpre - priorité 1, événement extrêmement urgent et grave : une poignée de mots, par exemple "Pakistan: explosion à un meeting de Benazir Bhutto".

Rouge pâle - priorité 2, événement important : une phrase complète avec sujet, verbe, indication de temps et source. "Nous traversons une phase de récession technique", a déclaré X, ministre du..., vendredi, à Europe 1

Orange - priorité 3, événement intéressant : le lead de la priorité 2 est repris et complété par un ou deux paragraphes supplémentaires.

Jaune - priorité 4, événement "courant" : chaque journal choisit de les traiter en fonction de son intérêt. Il faut quand même les regarder soigneusement car un début de polémique peut s'y nicher et l'AFP "urgentise" beaucoup de l'actualité internationale et laisse de côté certains déclarations de politiques, faits divers, événement insolite. Reuters utilise davantage le "orange" et constitue un deuxième point de repère bien pratique. La priorité 4 correspond aussi à la dépêche de priorité 3 développée en profondeur, le "papier général".



PS: Ceci est ma 300e note sur ce blog, j'en profite pour saluer tout ceux qui me lisent et toutes celles (et ceux) dont je lis la prose bloguesque comme au premier jour avec beaucoup de joie et de tendresse, je ne donne pas de nouvelles régulièrement mais je vous embrasse très fort. 'Drea qui a reçu sa carte de presse :)

samedi 20 septembre 2008

Phrase de la semaine

"A "X", je n'existe pas pendant huit heures"
S'il ne fallait retenir qu'une déclaration de notre conversation, celle-ci me touche particulièrement, pas dans le même contexte, mais ce temps filant qu'on laisse passer en attendant de reprendre un pied déterminé dans le flot de l'existence, je le rencontre... Parfois c'est des semaines entières, instants clés, dont j'ai l'impression d'être absente.
Lorsque les réveils à 5h30 me laissent luter contre la fatigue et m'interdisent l'énergie pour réaliser mes projets et me soucier des autres alors qu'ils hantent mes pensées. Lorsque la journée commence à 14h, après deux heures de pause une fois kiné et cuisine et expédiées, et que je ne retrouve ma liberté qu'à 23h00, lassée et distraite pour mettre en route toutes les bonnes résolutions de la journée, pour hausser de la voix et faire barrage à la mélancolie des regrets.

Pourtant impossible de maudire mon décalage, à moins de renier mon métier que j'aime et qui rend le quotidien supportable. Pourtant, ce torrent de secondes qui m'échappe, autant d'actes manqués et coches ratés qui plantent leurs griffes dans mon esprit, en même temps que j'apprécie parfois l'oubli qui les remplace.

jeudi 18 septembre 2008

Gossip Girl

Après deux ans de fidélité absolue, passés à surfer le site de People.com nuit (mes habitudes insomniaques) et jour (puisque maintenant je peux m'en servir à des fins professionnelles pour compléter le fil actualités), j'ai enfin reçu ma récompense... Ma collègue qui est partie aux Etats-Unis couvrir les conventions de Denver et Saint-Paul a rapporté des exemplaires "en dur" de "People" et de son concurrent beaucoup moins bien fourni "Ok Magazine" (l'équivalent du gouffre qui peut exister entre "Paris Match" et "Ici Paris"). Il faut dire que ces deux magazines s'étaient donnés le mot pour consacrer leur Une à la révélation de l'été : Sarah Palin.

Il faut dire que "People" assure à sa manière une couverture les plus complètes de l'élection présidentielle à venir. Le premier magazine à potins du pays n'a pas son pareil pour dénicher des entretiens exclusifs de Michelle Obama et Cindy McCain décrivant la larme à l'oeil les dîners aux chandelles que leur offre leurs époux, l'éducation de leurs enfants, leurs lectures, leurs recettes de cuisine sans oublier les folles soirées pyjama organisées entre la famille du candidat et de son VP (cf. les récentes festivités Biden-Obama). Vous me direz qu'en soit ce genre d'informations relève probablement de la mièvrerie mais le fait qu'en huit semaines "People" est fait deux fois sa Une sur McCain et sur Obama et une fois sur Palin -et auparavant avait obtenu un entretien avec Bill Clinton- révèle bien que la campagne repose aussi sur la stratégie de communiquer sur son intimité et de présenter la famille la plus idéale possible. La seule question que j'aimerais désormais pouvoir trancher est la suivante : un tel engouement existait-il déjà du temps des courses précédentes à la Maison-Blanche ?
Sachant mon intérêt pour la presse à scandales (dans laquelle, on ne se moque pas^^, j'ai en partie appris l'anglais, les autres sources étant Bridget Jones et les fanfictions Jane Austen), ma voisine m'a gentillement prêté les deux titres. J'allais enfin pouvoir découvrir si la version papier de "People" était aussi chatoyante que son édition électronique.

Feuilleter "People" , c'est se caler au fond de son lit et embarquer dans un voyage familier, on y retrouve la galérie de photos (un peu moins fournie puisque le papier impose des limites d'espace), son dossier de fond sur la naissance/mariage/divorce de la semaine, ses conseils modes, le héros de la semaine. Les plus : des longs articles sur des célébrités maison, reconnues et célébrées outre-Atlantique et quasi inconnues ici. généralement des musiciens de country et des comédiens de soap ou les stars de la télé réalité locale. Autre bonus, le cahier critiques de livres, de films et d'émissions de télévision.




Je ne sais pas si je serai vraiment tentée par "American Wife", un roman qui narre de manière à peine déguisée l'ascension de Laura Bush mais en revanche je brûle d'impatience d'avoir un moment de tranquillité pour découvrir la série vampiresque de la rentrée, "True Blood", qui outre le fait d'âtre réalisée par l'excellente HBO possède comme second atout Anna Paquin (Malicia de "X-Men" ou la fille d'Ada dans la "Leçon de Piano").

"True Blood" : Ayant trouvé un substitut pour se nourrir sans tuer (du sang synthétique), les vampires vivent désormais parmi les humains. Sookie, une serveuse capable de lire dans les esprits, tombe sous le charme de Bill, un mystérieux vampire. Une rencontre qui bouleverse la vie de la jeune femme...



mercredi 10 septembre 2008

Une nuit avec Coldplay

Comme bon nombre de vos tympans et répondeurs de téléphone portable ont pu s'en rendre compte, j'étais mercredi soir au concert de Coldplay à Bercy...


De toute ma vie, j'ai assisté pieusement des concerts de musciciens que j'adorais mais les Corrs, Mimi ou U2 c'était un peu limité comme horizon. Il y a quelques années, j'avais pris des billets pour un concert de Dido à Bercy mais atteinte d'une bronchite, la pauvre avait dû annuler sa tournée française. Donc échaudée, lorsque j'ai vu que Coldplay (que comme Dido j'aime bien (tout court, je ne bave pas dessus)) se produirait à Paris, j'ai détourné la tête : dans le temps où je fréquentais le forum des Corrs, j'avais lu des compte-rendu de concert favorables mais qui soulignaient la trop grande application du groupe qui ne se laissait pas beaucoup aller et restait très professionnel. Mais lorsque ma chef d'édition du soir m'a relancée sur la question, je me suis dit que ce serait quand même dommage de laisser filer l'occasion. Et alors que le concert n'était plus qu'à un mois, je dénichai deux places assises et je m'empressai d'inviter Isabelle, grande appréciatrice de Chris Martin et ses amis.
Ayant lu dans le Figaro une critique soulignant le punch du groupe et l'heure tardive à laquelle commençait le concert, je ne me suis pas pressée pour traverser la Seine ce qui nous a permis de rater 50% du groupe qui assurait la première partie. Une idée plutôt appropriée car même si le chanteur du groupen était sapé du tonnerre, leurs trois guitares étaient tellement mal accordées qu'on ne comprenait rien aux paroles et que le nom de leur formation était inaudible. Heureusement au bout de cinq chansons c'était fini et les techniciens de Coldplay commencaient à installer éclairages et instruments qui, dieu merci, s'avérèrent très bien accordés propulsant ce concert au panthéon des concerts non massacrés par l'installation son de Bercy (au contraire de Mimi et des Corrs).
La salle connut un premier fémissement vers 21h15 quand des flashs crépitèrent des gradins et une petite foule tenta de refluer vers les premiers rangs places assises, avant qu'un responsable de la sécurité ne disperse les curieux et chasseurs d'autographe qui n'en sont pas revenus de voir que Lenny Kravitz (et accéssoirement David Guetta) était fan de Coldplay.

Puis les lumières s'éteignent alors que la valse de Strauss s'achève et derrière les bandes noires, nous appercevons (nous étions sur le côté de la scène) Chris et ses accolytes se mettre en place alors que les premières notes de "Life in Technilor" résonnent. C'est parti pour une heure et demi d'une performance endiablée , à mettre sur le même plan que la fougue de Bono et la nuit irlandaise du 10 juillet 2004 au Zénith, où Coldplay déborde d'enthousiasme, M. Martin de galop et de sauts, voire de roulade par terre et de glissade maîtrisée, micro tendu vers le public pour que nous participions le plus possible, à coup "ouheouhe" de "Viva la Vida" et les you de "In my place" qui égaieront tout le 13e arrondissement sur le chemin du retour vers le métro. En bref comme le dit I. "c'est pratquement comme s'ils faisaient l'amour à la scène".


Le groupe prend plaisir à jouer et les musiciens échangent souvent sourires, accolades complices et conciliabules comploteurs. C'est agréable de voir un groupe heureux qui s'aime. Chris Martin et co. ont été touché de l'accueil des spectateurs, nous encourageant à reprendre, rallongeant les refrains, nous parlant en français...

La setlist était parfaite même si je regrette l'absence d' "Amsterdam" et de "Trouble". Un équilibre entre vieux tubes et chansons nouvelles. Coldplay ne proposent pas vraiment en live de variations de l'orchestration de ses chansons à l'exception notable de "The Scientist" et "God put a smile on your face". Toutrefois, j'ai trouvé qu'écouter en live leurs dernières mélopées donnait envie de se replonger dans leur récent album que j'avais délaissé. "Lovers in Japan" et "Viva la Vida" gagnent énormément à être interprétées sur scène. La première demi-heure du show passe rapidement (car cela enchaîne un peu trop vite) et j'étais stupéfaite de voir que nous avions le droit à autant "de grands classiques" ("In my place", "Clocks", "Speed of Sound").

Les quatre premiers titres du concert en qualité CD grâce à NRJ. J'aimerais bien trouver le concert en entier :-)


Si j'en ai l'application je mettrais progressivement les miennes mais pour des raisons d'espace sur la carte méméoire, j'ai volontairement pris la moitié dans une qualité visuelle nulle

Setlist (et impressions rapides car la transhumance vers le cabinet de kiné m'appelle)





4. In My Place -le public, à la grande joie de Martin qui encourage fait les choeurs et reprend le refrain, ça y est le concert a démarré et tout le monde a plongé dedans.


7. Chinese Sleep Chant


9. Fix You - Chris parcourt en tout largeur et longueur la scène, sautant et rélisant quelques sauts en longueur croisés grands écarts qui auraient eu tout aussi bien leur place aux JO de Pékin

10. Strawberry Swing

B-Stage :

11. God Put A Smile upon Your Face/Talk - pas sûre que je sois une très bonne cliente de la version un peu dance de GPASOYF


13. Postcards from far away -petit intermède au piano, l'occasion pour Chris de rigoler tout seul de ses fausses notes. Coldplay s'installe sur un des bras de la scène qui s'enfonce dans la foule de la fosse.

14. Viva La Vida -la foule chavire, on se met debout dans les gradins, on frappe dans les mains, les lumières deviennent des éclairs vengeurs, M. Martin se roule par terre (presque!)
15. Lost

Dans les gradins :


16. The Scientist - Coldplay déclenche stupeur et tremblements quand il quitte la scène principale pour mouter dans les gradins de Bercy. Ils ne choisiront pas la gauche où nous sommes. Mais ceux qui sont assis près des escaliers tentent d le suivre dans leur course dans les coursives du POPB. Finalement la course s'arrêt et Coldplay s'installe au milieu des spéctateurs et interprète sans piano mais à la guitare cette "chanson d'amour d'amour que je dédie à Lenny que je sais romantique", sacré Chris!

17. Death will never conquer - Séquence country à l'harmonica où c'est le batteur qui prend le micro. Comme dit Isa "Il est temps de danser le madison"
18. Viva la Vida remix - intermède instrumental au cours duquel briquets et écrans de portables sont sortis pour créer des vagues de lumières pendant que nous reprenons les "ouhouhouhe" de "Viva la Vida" le temlps qu'il faut à Coldplay pour descendre des gradins et regagner la scène


19. Politik

20. Lovers in Japan - alors que sur l'écran défilent des images d'archive de soldats, une pluie de confetis s'abat sur la scène et virevoltent pendant les 6 minutes de ce titre que je redécouvre.

21. Death And All His Friends
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22. Yellow -spots jaunes évidémment pour cette unique chanson de rappel. Peu de temps avant nous souhaitons "Happy Birthday" à un proche collaborateur du groupe. Pendant "Yellow" Chris qui nous a flatté dans le sens du poil en nous déclarant meilleur public que celui de la veille, s'amuse à taper dedans...
23. The Escapist

Post-it du mercredi 10 septembre

- Colin Firth célèbre ses 48 ans.
Je le consigne ici parce que la coïncidence dévoilée par le calendrier du "Parisien" nous a beaucoup plu à moi et ma collègue de bureau qui apprécie également le charme de M. Darcy. Sans cette annotation sous la météo du "Parisien", nous ne l'aurions jamais deviné.
Côté news, Colin Firth va jouer dans une adaptation du "Portrait de Dorian Gray", une annonce qui n'est pas pour me déplaire !^^

- Il n'est certes pas retenu dans les listes pour le Goncourt mais "Le traître" est dans la première sélection des ouvrages en lice pour le prix du Femina. :-)

mardi 9 septembre 2008

Le premier jour du reste de ta vie


Quelques lignes sur un film qui nous a bouleversées Olivia et moi, lors d'une séance de cinéma impromptue mardi. Nous sommes allées voir "Le premier jour du reste de ta vie". Cette comédie que je n'avais pas plus envie que ça d'aller contempler s'est révélée un de mes meilleurs séjours en salle obscure de l'année avec "Valse avec Bachir" (en attendant le prochain Woody Allen, l'adaptation moderne de la Comtesse de Clèves, "Entre les Murs" et "Hunger" sur Bobby Sands).



Le spectateur suit pendant 12 ans le quotidien d'une famille, papa, maman et leurs trois enfants. Lui est chauffeur de taxi, elle mère au foyer qui voit ses bébés petit à petit quitter le nid. En cinq dates : les moments clés d'une famille, les drames et les joies. Certes en 1h45, la collision des événements frise parfois le mélodrame mais l'évite de justesse à chaque fois. Chaque scène de dispute, de bonheur, de complicité entre parent et enfants, entre frères et soeurs, entre amis, sonne juste grâce aux trois jeunes acteurs qui interprètent les rejetons du couple. Mention spéciale au fils aîné et à la lumineuse Déborah François qui joue aussi bien une jeune femme épanouie que l'ado grunge rebelle. Ajouter à cela, quelques choix de mises en scène pétillants et astucieux et c'est 1h45 de mille émotions qui laissent larmes et sourire à la sortie. "Le premier jour du reste de ta vie", c'est se regarder grandir en accéléré, c'est voir les ravages des bonnes intentions et le portrait d'une famille dysfonctionnelle et normale.


vendredi 5 septembre 2008

En direct de Deauville...

Originellement cette entrée aurait pu s'appeler "Celle qui avait quasi-rencontré Colin Firth" et aurait pu s'inscrire dans une trilogie formée par "Rendez-vous manqué avec M. Darcy" et une éventuelle troisième rencontre du troisième type future qui m'aurait vu enfin réussir à approcher l'acteur anglais (parce que jamais deux sans trois dit le proverbe donc peut-être que cette troisième occasion pourrait être enfin la bonne ?^^)...

Mais l'euphorie du tapis rouget et de l'attente étant passée, la consultation des banques d'images de Getty pour essayer de mettre un nom aux illustres inconnus photographiés par Olivia, honte à moi, nourrit quelques doutes quant à la réalité de la présence de M. Darcy à la première de "Mamma mia" qui faisait l'ouverture du 34e festival de Deauville puisque Getty ne le mentionne dans aucune légende des clichés pris au cours de cette soirée.
Petit résumé des circonstances ayant procédé à cette quasi-rencontre (dans un rayon de moins de 20 mètres de distance). Décidant de profiter d'un week-end sympathique de quatre jours, Olivia, Isabelle et moi décidâmes de réaliser enfin notre grand projet de "week-end à trois au bord de la mer" et d'investir Deauville où mon grand-père pouvait nous héberger. Or dans nos ultimes préparatifs, nous nous rendîmes compte que notre venue coïncidait avec le début du festival du film américain. Nous avions bien envie d'en profiter, trop tard (et trop onéreux, le pass pour la semaine de festival est de 150€) pour profiter des projections mais parfaitement à temps pour goûter à l'effervescence du tapis rouge même si une rapide consultation du programme fit apparaître que bien que Colin fasse l'ouverture (Mamma Mia) et la fermeture (There she found me) de Deauville, il n'était pas annoncé comme présent et Kevin Spacey qu'apprécie Isabelle ne venait pas avant mercredi.
Revenues des courses à 17 heures, on constate que les barrières entourant le tapis ne sont pas encore prises d'assaut et donc on rentre à la maison, avec dans l'idée de revenir une demi-heure avant la première abbaesque. Mauvais calcul de notre part puisque à 19 heures, la foule s'est agglutinée aux barrières et les photographes ont pris place sur leurs escabeaux bouchant la vue à ceux qui font moins de deux mètres. Isabelle et Olivia se résolvent donc à grimper sur le muret et trouve 20 cm de libres susceptibles d'accueillir leurs petits petons pendant que je reste au rez-de-chaussée essayant de voir entre les bras de mes amis les photographes des agences :-) (conclusion lorsqu'ils se mettent en mouvement pour mitrailler les stars, ils lèvent les bras et la vue se dégage brièvement).
Une première vague d'excitation fait frémir le public et les flashs avec l'arrivée de Marie-Sophie Berthier, Pauline Delpech et Sonia Rolland -des noms qui pour moi résonnent de très très loin mais qui agitent la foule... avant que booum, une immense clameur rugit : "Viiinnnnnnnnnnnnnnncceeent". Vincent Perez vient de faire son entrée sur scène. Je pense émue à Isabelle -fan "d'Indochine"- qui l'adore et je me contorsionne pour apercevoir plus que son cuir chevelu quand mes oreilles perçoivent un doux son qui ressemble à "Colin"... Je me retourne et j'entreapperçois dans la foule un brun séduisant à bouclettes. J'interpelle Olivia pour que l'oeil de l'appareil photo se redirige de Vincent au potentiel Colin qui ressemble un peu à Colin F. . A mon désespoir, les photographes de Getty et de Wireimage préfèrent rester concentrer sur Vincent P. ç______ç
Hop le clone imparfait de Colin s'engage à l'intérieur de la salle. L'équipe du film Mamma Mia s'avance sur le tapis. Attisant mes doutes, le sosie de M. Darcy ne les rejoint pas pour la traditionnelle photo de groupe bizarre... Entre temps, "the big stars of the night" apparaissent enfin mettant la foule et les chasseurs d'autographes en transe : Bjorn Ulvaeus et Benny Anderson, les fondateurs d'ABBA foulent le tapis rouge... Mais bon moi je suis encore sous le choc alors je suis un peu distraite... Ajoutant à ma confusion, l'hôtesse rappelle que Colin Firth est avec nous ce soir (?, peut-être qu'à l'instar de Jeanne d'Arc j'entends des voix). Quelques clichés de Carole Bouquet par Olivia qui admire son élégance, incontestable malgré son pied cassé, et humides stupéfaites et refroidies nous reprenons le chemin de la maison où nous attendent crabe et crevettes au merken.
Nous n'avons pas répété le le lendemain une seconde session tapis rouge mais nous avons tenté l'expérience de nous incruster à la conférence de presse de "Mamma Mia" au cas où le sosie ferait une apparition mais nous sommes revenues bredouille. En revanche, pour notre plus grand ravissement et surprise, lorsque nous nous rendîmes le samedi soir à Trouville déguster les légendaires moules marinières à la crème des Vapeurs, nous découvrîmes que Vincent Perez et des amis faisaient de même! Pas question de les déranger mais nous jetions régulièrement des regards et j'ai quand même osé sortir mon appareil lorsqu'ils sont sortis. Sur un petit film, plus discret car sans flash, j'ai immortalisé quinze seconde de Vincent P. de dos et 1,5 de profil. Il ne faut pas cligner des yeux :p
Bilan : l'année prochaine on serait bien tentée de se refaire l'ouverture de Deauville mais avec un escabeau et un meilleur emplacement photo pour notre reportage de fond !

Sa majesté Carole Bouquet...

dans la cour du Normandy de Deauville s'apprêtant à fouler le tapis du 34e festival du film américain qu'elle préside.

Cette photographie de l'actrice prise par Isabelle, alors que nous nous attardions devant l'hôtel, espérant avoir une vue dégagée de la foule de photographes professionnels et de badauds faisant le siège du palais des Congrès de la ville normande, est tellement jolie, bien que floue (je voulais éviter le flash qui aurait pu agacer le service d'ordre), que je n'ai pas eu à coeur de la mêler et de la noyer dans l'entrée que je compte consacrer à notre soirée reportage sur la première de "Mamma Mia !".
Minutes de gloire qui virent Isabelle retrouver l'homme de sa vie -Vincent Perez et le jour suivant "s'attabler" avec lui - et ma petite personne croire retrouver le sien -Mr Darcy - oui car maintenant la fièvre retombée j'ai un petit doute mais qu'importe!

jeudi 4 septembre 2008

Mamma Mia Colin....!


A défaut de se faire incessamment une soirée entre fille avec Bridget Jones, j'ai passé, grâce à Fabienne, une soirée délirante avec Colin Firth qui a dévoilé des aspects insoupçonnées de sa personnalité - Colin en caleçon, en pat' d'éléphant et paillettes, en rocker défoncé, en roi de la nuit déchaîné- dans le délire kitsch et sublime de "Mamma Mia".


La comédie carbure aux tubes d'Abba, aux délires visuels et aux chorégraphiés endiablées mais possède la poésie et la loufoquerie des films indiens. On passe du rire à l'émotion en une seconde, en suivant l'enquête de Sofia qui convie à son mariage ses trois géniteurs potentiels (parmi lesquels M. Darcy) dans l'espoir de découvrir qui est son père, le tout dans le plus grand secret sans prévenir maman et futur mari.
Difficile en sortant de la salle de resentir encore la mélancolie de la journée, et cette comédie restera pour moi le "Love Actually" de 2008. Et ceux qui ne sont pas spécialistes (ou fan) d'Abba se rassurent, pas besoin d'aimer les Suédois pour profiter du film (qui sort la semaine prochaine), qui doit beaucoup à l'énergie de l'étonnante Meryl Streep qui a pris six kilos et montre ses rides pour "Mamma Mia". Même la voix plus que limite de Pierce Brosman (fausse dans son cas), Meryl, et Colin participe au charme de ses deux heures de comédie musicale.


A ne pas manquer, le passage "Dancing Queen" pour son côté émancipation des femmes, "Money, Money, Money" où Meryl se la joue Mylène Farmer dans "XXL", "Lay All Your Love On Me" où les participants à la scène montrent leur agilité, palmes au pied et "Gimme, Gimme, Gimme" où Colin "le spontané" est "torturé" de manière exquise (pour la spectatrice anyway) !


BONUS : quelques millisecondes dans le lot de la scène de "torture" et des "palmes" sans oublier le court instant ou M. Darcy se prend pour Tarzan, blink or miss it !

mercredi 3 septembre 2008

Rentrée





Qu'on me permette un petit message de soutien et de promotion puisqu'en ce mercredi trois septembre sortait le dernier roman de mon papa. Oeuvre qu'il a longuement méditée , espérée et beaucoup travaillée dessus.
Il y a ceux qui ont beaucoup aimé (le critique de Paris Match sur son blog) et d'autres un peu moins (Libé mais je n'arrive pas à trouver la reproduction de l'article en ligne).

mercredi 13 août 2008

La possibilité d'une île

Ce blog va à nouveau se mettre en sourdine une quinzaine de jours. Le temps pour mes petits doigts de prendre quelques coups de soleil et de résister à des températures dépassant 35°, de chasser de mon assiette les poulpes, de laisser derrière eux toutes les émotions de cet été et de feuilleter quelques livres entre fin de saga tudorienne, vampiresque et récits de voyage sur les routes américaines.

Rendez-vous si tout va bien (comprendre si Isabelle ne m'aura pas noyée dans la Méditerranée^^) à la fin du mois. Pendant ce temps-là, take care :-)


En attendant, je vous laisse avec Barack...

mardi 12 août 2008

X-Files 2 : régénération


Si vous cherchez un vigoureux films d'action avec explosion et soucoupe volante
Si vous êtes à l'affût d'un film de science fiction visionnaire (dans ces cas là à en croire la rumeur il faut plutôt vous réserver pour "Batman : the Dark Knight")
...passez votre chemin.

Si vous étiez attaché à Mulder et Scully et que l'épilogue de la série vous laissa dans l'expectative et l'effroi le plus total quant au futur des agents du FBI les plus célèbres du petit écran, alors vous passerez un moment plutôt sympathique devant "X-Files 2 : régénération".

Mise en condition par "Sex and the City" qui était un bon épisode de deux heures avec les moyens du grand écran, je ne m'attendais pas à un autre qu'un téléfilm très soigné qui me permettrait de retrouver les héros de mon enfance. Chris Carter avait prévenu, contrairement à "Combattre le Futur", il n'y aurait pas cette fois de Petits gris affamés, d'abeilles tueuses de romantisme ou d'huile noire contagieuse. Zéro mythologie alors que l'ultime épisode de la saga laissait la question grande ouverte. Résignée à ce que Chris Carter soit aux manettes puisqu'il a fait autant de bien que de mal à sa série (de Duane Barry (10/10) à William et toute la saison 9(-10/10), j'anticipais plutôt une déception qu'un bon moment de cinéma.

************** SPOILERS***************

Partie avec toutes espérances inquiètes, j'ai à mon grand soulagement passé malgré tout de bonne retrouvailles avec Mulder et Scully. Chris Carter et son acolyte Franck Sponitz ont, dieu les bénissent, accompli pour une fois un effort sur la continuité et la cohérence des personnages.

Mulder est toujours un fugitif mollement recherché (après tout sans les X Files il n'est plus rien) et un brin amer de vivre comme un lion en cage mais crachant toujours aussi bien les crayons de papier au plafond. William est mentionné même si je l'aurais préféré "retrouvé". Scully porte la marque de ces épreuves. La saison 9 était sombre et oppressante et a meurtri ses héros, une emprise indissociable qui se traduit dans le film par une atmosphère toute aussi pesante anxiogène au milieu de la neige et dans un deuil perpétuel. D'ailleurs le fait que Scully travail dans un hopîtal baptisé "Our lady of sorrows" est révélateur. La lumière est pâle, diaphiane, les paysages oscillent entre blanc de neige et noir de nuit, sans couleur, glauques et sans vie, comme pour mieux marquer les chagrins.


Après avoir entretenu pendant des mois le suspens sur la nature de la relation entre Mulder et Scully et avoir fait croire pendant les dix premières minutes du film qu'ils ne se parlent plus et qu'ils se sont sans doute séparés sur une dispute douloureuse, Carter a la gentillesse de les laisser pour une fois heureux ensemble (ou du moins autant épanoui qu'on peut l'être avec leur passé). Voir les deux agents en couple est certes moins fringuant que de les voir se chamailler à longueur de journée et se lancer des allusions douteuses mais eu égard à leur relation fusionnelle et au nom de tous les sacrifices accomplis, je trouve généreux et logique de les avoir mis et fait rester ensemble. Mulder n'ayant de toute manière pas perdu son humour douteux, le public a toujours droit à quelques plaisanteries "mulderesques". Retour aux sources bienvenu, la petite apparition de ce cher Skinner, que je n'espérais même plus vivant au vue de sa dernière scène dans la série et le voir essayer de rassurer Scully et bercer Mulder vaut son pesant d'or.

Le gros problème du film reste quand même son absence de paranormal, Father Joe a certes une connexion mystérieuse avec l'assassin mais le cadre du thriller reste la science et l'explication finale résonne de manière trop rationnelle. Du coup la crise de foi que traverse Scully semble disproportionnée et ne trouve pas d'échos. La rhétorique religieuse de la série, à travers Scully et ses doutes, est ancienne mais là elle tournait un peu à vide et déséquilibrait "X-Files 2". On a l'impression d'assister à un mauvais remake du magnifique "Beyond the Sea". C'est dommage.


Autre absence qui pèse le FBI (même si le gag sur Bush et Hoover dans le couloir est le coup de génie du film!), sans leurs badges, leurs courses poursuite et leurs pistolet, Mulder et Scully ne sont plus vraiment eux-même, simples être fragiles et ordinaires. Il manque cette complicité intellectuelle et contradictoire des héros qui enquêtent et se disputent sur le dossier non classé de la semaine. Certaines choses au contraire ne changent jamais comme la propensiuon de Mulder à jouer les héros sasn appeler les renforts et a abîmé un nombre incalculable de voitures.


Cependant le film peut compter sur les bonnes performances de Duchovny et surtout Anderson. Ils reglissent sans peine dans la peau de leurs personnages. Duchovny est moins éblouissant que sa partenaire, peut-être parce qu'il a toujours choisi de sous-jouer le personnage et de lui donner un petit côté dandy et blasé. Anderson dans sa confrontation avec le père Joe comme sa "rupture" avec Mulder ou son allusion à Samantha joue une Scully révoltée et bouleversée avec l'énergie du désespoir.


Enfin, l'ultime scène du film qui se dissimule dans le générique de fin est un cadeau sympathique de Carter à son public afin de ne pas rester sur l'ultime discussion ambiguë des héros et l'ambiance triste du film. Soudainement le soleil entre dans la pellicule et un brin d'auto-dérision (voire un clin d'oeil à "Lost") qui répond enfin à la question : est-ce que Mulder et Scully savent prendre des vacances ? On se souvient que les dernières vacances de Mulder remontait à Menphis ce qui avait poussé Scully Scully dans les bras d'Ed Jerse et de son tatouage...


**************SPOILERS************

Au final, un moment agréable de télévision qui aurait pu accoucher d'un résultat plus mémorable. Rétrospectivement, "Combattre le Futur" avec ses défauts fut une expérience bien plus haletante et je trouve regrettable que ce film qui n'a rien d'exceptionnel nous prive selon toute vraisemblance d'une troisième long-métrage, beaucoup plus nécessaire qui aurait pu conclure la mythologie de la série et ressoudre la question "William" car pour moi l'avertissement du père Joe "N'abandonnez jamais" valait tout aussi pour le bout de chou et la date fatidique de 2012. Même l'espoir d'un téléfilm de conclusion me paraît très irréaliste mais who knows, je croiserai quand même les doigts.


Ps : Je compte aussi sur le DVD pour améliorer la sauce. La version de Cris Carter ferait 40 minutes de plus avant un ultime montage. Si je ne crois pas que l'on retrouvera l'intégralité de cette version longue, je serai curieuse de la voir car je me demande à quel moment sont intervenues ces coupes et quelles sont leur impact sur le film.