mercredi 25 janvier 2006

One month ago

"Suddenly I knew that you'd have to go
Your world was not mine, your eyes told me so
Yet it was there I felt the crossroads of time
And I wondered why..."
The Old Ways – Lorenna Mckennit

Pour que les échos de la montagne blogistique résonnent quelques temps encore...
Dis-moi, tes derniers achats...
Comme je doute que la liste exhaustive du contenu de mon reçu de caisse de mes courses au GB de la place Jourdan soit très sexy, je vais passer ! Donc en vrac: le magazine netizen, un ticket pour visiter la basilique de Koekelberg à Bruxelles et son panorama sur la ville, des places de ciné pour "Good Night and Good Luck", très prenant même si un peu déprimant quand on songe à l'état du journalisme d'investigation, trouver l'évolution vers le progrès n'est pas évident..., mon réabonnement à Ciné Live et le disque du groupe Posthumus s'il arrive sans embauche dans ma boîte à lettre parisienne.
Dis-moi, les cadeaux déposés par un réseau de Pères Noel diablement efficace et prodigue...
une broche, un agenda, un pendentif fait main par Isa, un dessin dédicacé de Bethsabée, des bougies, des sous, un faux-chat, un pyjama en imitation soie bleu à bordure rouge bordeaux, le coffret Titanic, le dvd rétrospectif de la carrière des Corrs "all the way home + live in Geneva" , un nouveau sac à main après avoir définitivement tué celui de Croatie (le coup du bic poignard est fatal !) deux jupes vert d'eau et bleue à fleurs plus des cardigans assortis, une veste prune (pour essayer de faire moins tâche dans le code vestimentaire de la Commission, un pull parme (en fait apparemment la filière destockage du Sentier permet de faire une boulimie d'achats parce que je n'ai jamais vu ma mère aussi forcenée), deux bonnets (mon père a viré de bord apparemment, porter un couvre chef n'est plus synonyme il faut croire d'être un bagnard), une écharpe et des gants.
Dis-moi, la décoration mâconnaise...
Cela donne très envie d'envahir ta maisonnée pour constater!A Bruxelles, RAS , pour quatre mois, Constanze et moi n'avons rien changé à la décoration simple et un peu démodée de l'appartement, pas la motivation ni les fonds sans compter que l'on ne veut rien faire qui puisse nous empêcher de récupérer nos cautions.A Paris, dans ma chambre en juillet, l'acquisition d'une jolie photo sous filtre bleu du pont Charles à Prague et pour le reste de l'appartement, le pouvoir de décision revient à ma mère... depuis un an la grande interrogation reste le devenir de notre terrasse, plantes vertes ou pas et la couleur de notre grande pièce qui a besoin d’un petit coup de peinture, est-ce que le rouge vif est trop agressif?
Dis-moi, tes pensées...
Fin de stage à la Commission, fin de scolarité à Sciences-Po, trouver stages pour cet été, que faire après ? les périples de HG...
Dis-moi, la clef d'un tel avenir ?
Time will tell...

lundi 23 janvier 2006

Hommage à...

The soul of the rose -1905

à 'Ry pour m'avoir rappellé tous les bons moments passés en présence de John William Waterhouse lorsque Noémie et moi à DCU dissertions sur la beauté mystique des préraphaélites (1)
à John William Waterhouse qui a toujours su me faire réver debout et éveillée avec ses collègues, Vermeer et les impressionistes devant leurs oeuvres (Da Vinci qui ?^^;;) ou pour avoir merveilleusement capturé mon poème anglais favori ?

Un peu de tout cela à la fois sans doute...
(1)En opposition à l'académisme victorien, ces peintres veulent retrouver la pureté artistique des primitifs italiens, prédécesseurs de Raphaël, notamment en imitant leur style. Ils privilégient le réalisme, le sens du détail et les couleurs vives. Leurs sujets de prédilection sont les thèmes bibliques, le Moyen Âge, la littérature et la poésie (Shakespeare, Keats, Browning...). Il signent parfois leurs œuvres des initiales PRB pour Pre-Raphaelite Brotherhood, provoquant la colère d'une Angleterre bien-pensante qui imagine derrière ces trois lettres un sens caché, blasphématoire ou mystique
Source : wikipedia
"La Belle Dame Sans Merci" - John Keats (1817)
I
Ah, what can ail thee, wretched wight,
Alone and palely loitering?
The sedge is wither'd from the lake,
And no birds sing.
II
Ah, what can ail thee, wretched wight,
So haggard and so woe-begone?
The squirrel's granary is full,
And the harvest's done.
III
I see a lily on thy brow,
With anguish moist and fever dew;
And on thy cheek a fading rose
Fast withereth too.
IV
I met a lady in the meads,
Full beautiful - a faery's child;
Her hair was long, her foot was light,
And her eyes were wild.
V
I set her on my pacing steed,
And nothing else saw all day long,
For sideways would she lean, and sing
A faery's song.
VI
I made a garland for her head,
And bracelets too, and fragrant zone;
She look'd at me as she did love,
And made sweet moan.
VII
She found me roots of relish sweet,
And honey wild, and manna dew;
And sure in language strange she said -
'I love thee true.'
VIII
She took me to her elfin grot,
And there she gazed, and sighed deep,
And there I shut her wild wild eyes
So kiss'd to sleep.
IX
And there we slumber'd on the moss,
And there I dream'd - Ah! woe betide!
The latest dream I ever dream'd
On the cold hill side.
X
I saw pale kings, and princes too,
Pale warriors, death-pale were they all;
They cried - 'La Belle Dame sans Merci
Hath thee in thrall!'
XI
I saw their starved lips in the gloam,
With horrid warning gaped wide,
And I awoke, and found me here
On the cold hill side.
XII
And this is why I sojourn here,
Alone and palely loitering,
Though the sedge is wither'd from the lake,
And no birds sing.
La Belle Dame Sans Merci - 1893
Psyché opening the door into Cupid's garden - 1904
The Lady of Shalott - 1888. Une illustration d'un autre poéme anglais, cette fois écrit de la main d'Alfred Tennyson. http://www.pathguy.com/shalott.htm

vendredi 13 janvier 2006

Mylèèène!!


A Carine, fingers crossed pour la géo...! Pense au 24!
Avant que l'ombre...
Ne s'abatte à mes pieds
Pour voir l'autre coté
Je sais que j'aime, je sais que j'ai...j'ai aimé
Seigneur !Suis-je coupable ?
Moi qui croyais mon âme
Sanctuaire impénétrable
Jésus ! J'ai peur
Jésus ! Je meurs
De brûler l'empreinte
Mais laisser le passé redevenir le passé
Mylène Farmer~Avant que l'ombre


Ce vendredi n’est définitivement pas un jour comme les autres. Non seulement c’est le 13 du mois, donc une journée à engraisser la Française des Jeux et tenter sa main verte à tous les tirages du Loto et supercagnottes d’Euromillion mais c’est aussi la fin de plus de quinze ans d’attente…

Ce soir, je vais enfin expérimenter Mylène Farmer en chair et en os (don’t get any naughty ideas !) à Bercy ! Alors que j’avais décliné une offre de place pour le Mylenium Tour (for silly, silly reasons of personal pride), la perspective de ce qui pourrait être le dernier concert de la demoiselle qui inaugura ma CDthèque ne m’a pas fait hésiter une seule fois : j’irai !

J’avoue ne pas trop réaliser. Un an sépare ce grand soir de l’achat des billets… Depuis de l’eau a glissé sous les ponts, j’ai tourné le dos à Paris et je suis bercée par la routine de la vie bruxelloise (même pas une crise diplomatique entre portes-paroles et journalistes à se mettre sous la dent -__-)… L’excitation n’a pas eu le temps de s’infiltrer mais l’angoisse oui un peu. J’ai trois heures pour faire Berlaymont – Gare du midi- Gare du Nord- Quai de la gare – Bercy (et pour les Parisiens, ils comprendront que l’étape du boulevard Magenta était la plus périlleuse !).

Ce n’était point de trop, nous arrivons à 20h20 devant le POBP… nous avons dix minutes pour trouver la bonne porte et nos places. Les bonnes recettes se trouvant dans les vieux pots, ma mère (qui était mon invitée de la soirée) et moi traversons la porte 38 déjà empruntée last year pour aller bénir les Corrs (il fallait au moins que je les place ceux-là !). On nous dirige vers l’ascenseur des loges. L’occasion d’admirer sur le mur, tous les différents badges réservés aux VIP et aux techniciens pour avoir accès à l’étage de la miss Farmer mais sur les trois, seulement un donne la permission de pénétrer dans la terra incognita des loges de la déesse.

A quelques minutes du début du spectacle, le stress monte d’un cran… L’ascenseur navigue entre les étages mais ne montre aucun signe de s’arrêter au rez-de-chaussée. Le vigil nous propose d’emprunter l’ascenseur privé pour parvenir aux gradins.

Dedans, panique. Mes prédictions se réalisent alors que j’avais passé la journée à plaisanter sur la possibilité de rater le concert pour cause de panne d’ascenseur, l’ironie cruelle du sort veut que cela se produise à l’intérieur même de Bercy. On est bloqué au 4ème…Après tripatouillage des boutons, on réussit à ouvrir les portes pour tomber nez à nez sur un technicien et deux VIP (que je n’ai pas malheureusement réussi à identifier mais je suis certaine qu'il n'y avait aucun Steevy en vue ç__ç !) qui arrive à faire redémarrer l’engin malgré un deuxième spasme. A cinq minutes de l’heure fatidique, nous voilà enfin arrivées dans la salle prêtes à escalader les gradins !

A cinq rangs du haut de la salle, nous relâchons enfin notre souffle. Un interlude qui permet d’examiner cette fameuse scène intransportable ailleurs, en province… Surprise la scène occupe tout l’intérieur de la salle et non un petit coté. Dans le fond un caisson inspiration temple cambodgien qui se prolonge par un plateau noir qui se termine en une gigantesque croix de Malte.

A 20h30 pile (Mylène est ponctuelle, c’est bien !), un écran descend du plafond pour nous diffuser le film d’un certain Alain Escalle (ou des initiales comme ça je vérifierai et corrigerai demain) qui nous fera office de première partie de concert et qui assurera l’identité graphique de Mylène, un registre où il sera beaucoup plus convainquant…

Des salves d’applaudissements saluent avec ferveur les mots d’introduction que Mylène a glissé « Voici un artiste dont j’aime le travail et je voulais vous faire partager ma passion... Avant que l'ombre ».

Une passion de la belle rousse qui s'avérerea être un pétard mouillé. Le court métrage est très spécial et se veut une évocation des horreurs d’Hiroshima avec son cortège de douleurs des corps nus défigurés par la pluie noire que cela suppose. Bref très gai, le public commence à s’impatienter… c’est loooooooong surtout quand c’est 20 minutes de pratiquement muet ou de japonais où les sous-titres sont illisibles à cent mètres de l’écran… Mon très gentil voisin venu avec ses deux fillettes commencent à plaisanter que le concept inédit de ce concert c’est justement que Mylène n’y apparaîtra pas… Derrière moi, on a aussi décroché et ça papotte pas mal, quelques impatients s’essaient à l’art de la vocalise en hurlant « Mylllèèèèèèèèèèèèèèèèèèène » -ceux qui ont un jour vu un live de la miss savent la portée decibéllique que peut avoir un tel cri, ça sent la préparation pour le futur DVD tout ça !
Finalement après de nombreuses et cruelles fausse alertes, le supplice presque cannois (cela fait pas mal d’années que la sélection cannoise accouche de films inutilement snobs) prend fin sous un tonnerre d’applaudissements qui refletaient davantage le soulagement d l’audience que son approbation de ce délire créatif silencieux, quelques sifflets sont même poussés…Euh Mylène, je ne suis pas sûre de vouloir faire une soirée télé ave toi, that was a bit too strange !

Aussitôt à ma grande surprise, la salle se retrouve baignée dans une lumière rouge et diffuse… Ben dis donc Mylène c’est une rapide, il est à peine 21h05… les cris de guerre reprennent mais ils restent sporadiques, on est loin de la folie des concerts des Corrs, pratiquement pas de préliminaires ou chauffement de salles, quelques olas ont bien du mal à passer de gradins en gradins, aucun avion en papier pour vous percer le dos mais un vague murmure frissonnant parcours la salle…
Dans le lointain quelques notes vaporeuses de synthé se font entendre saupoudrées de riffs de basse… La tension monte, le moment de vérité est enfin à nos pieds…ou bien…
Telles des petites vagues, ces nappes de notes vont et viennent sans que ce flux et reflux monte crescendo…je sais que les entrées en scène de Mimi prennent leur temps mais là quand même au bout de dix minutes…Pour m’occuper l’esprit et inciter la déesse à venir sur scène, j’empoigne mon téléphone et compose le numéro de mon habituel partenaire de concert, las…rien de neuf se passe, débute alors une conversation surréaliste « allo oui c’est moi, je suis à Bercy, j’attends que Mylène fasse son apparition…attends elle arrive là je le sens bien, le rythme a un peu accéléré…[pause] ah ben non finalement rien, alors ta journée ? »…

Heureusement qu’à 20h20, Bercy est plongé dans le noir sinon j’aurais sûrement raté la descente sur terre de l’ange qui à défaut d’un helicopter à la Johnny (ben le plafond de Bercy est un peu bas quand même !) nous vient des airs dans un caisson illuminé où elle repose telle une momie dans son sarcophage, couverte de parrures scientillantes… On entend a capella un gros : SHUT UP, quelques notes de synthé à nouveau puis l'intro de 'peut être toi' retentit (yesss ! car shut up m’ennuie mais c’est vrai qu’il donnait la consigne : silence, taisez-vous la Star arrive !)

Le cylindre descend lentement…Le public se réveille après l’anesthésie collective du film (je crois que vous avez compris I was less than impressed !) , il crie, le cylindre suit sa trajectoire pour atterrir exactement au milieu de la croix. 6 hommes vêtus de soutanes noires à capuche montent en file indienne sur la croix pour accueillir ce cylindre. Tels à un enterrement, ils soulèvent, trois de chaque coté le « cercueil », le portent sur leur épaules en traversant la fosse pour rejoindre la scène principal, une passerelle-pont allant de la croix à la scène frontal vient se poser au dessus des fosseurs…(ça a dû être une java monstrueuse dans cette fosse écartelée ! )

Les 6 danseurs posent Mylène à la verticale face au public, le couvercle se souleve, des écrans géants nous montre une Mylène souriante (mon petit cœur de fan est ému de voir que nous lui inspirons de la joie et que notre enthousiasme est communicatif^^)

1 Peut être toi

Mylène sort de son sarcophage, entame 'Peut etre toi', les choristes sont habillées en bonnes sœurs. Mylène porte une robe dorée, un bijou imposant autour du cou, une cape chamarée, l’annanas de Bercy 96 a laissé place a des petites crottes…hmm ma mère et moi désapprouvons.. Pas de chorégraphie, ouff, elle va pouvoir se concentrer sur sa voix et là je suis heureusement surprise, non seulement on l’entend mais en plus elle chante juste…

La béatitude de la voir sur scène accompagnée de la longue attente et d ema méconnaissance de « Peut-être toi’’ dont je me fiche pas mal fait que je ne réalise pas, je passe la première chanson passivement en pleine transe…Puis heureusement l’éclairage se radoucit, la première chanson est passée et alors que je me ressaisis, mon sang froid me quitte aussitôt lorsque que retentissent les premiers accords de XXL…j’en rêvais de voir Anamorphosée, mon album favori sur scène, merci Mylène !! Les inhibitions partent et j’entonne « qu’on soit des filles de cocktails belles… »

2 XXL

Une version quasi similaire à celle du live 96, une surprise pour beaucoup, pas de chorégraphies mais une gestuelle étrange, Mylène est sur la scène principal se déplace de gauche à droite, ce qui est assez monotone et Mimi n’a pas l’énergie de cabri de Bono ou Andrea qui se plient ou se tordent en poussant leurs voix ce que Mylène ne peut pas faire non plus ! Elle nous invite à reprendre le refrain avec elle puis nous demande de le chanter a cappella (et Mylène pas la peine de nous dire s’il te plait, on le ferait quand tu veux !), je suis surprise par une Mylène très spontanée avec son public ! qui nous sort «je suis contente de vous retrouver » et nous pardi !

3 Dans les rues de Londres

Des images sépia sont projetées sur les deux écrans géants, quelques lignes manuscrites griffonnées à la main et des ombres et c’est là que j’ai une révélation qui me couvre de honte moi qui avait vénéré les Heures avec Nicole Kidman, cette chanson c’est un hommage à Virginia Wolf. Je suis doublement contente alors, cette chanson m’a toujours touchée.

4 California

Encore un cadeau d’Anamorphosée, je suis aux anges d’entendre cette apologie au voyage et de la découverte de l’étranger emplie des bruits de sirènes. Cette fois, les branches de la croix s’illuminent et diffusent sur sa longueur l’image fixe des rubans jaunes de la police américaine « Crime scene, do not pass’ C’est sexy le ciel de Californie et Mimi aussi !

5 Porno graphique

Dès l'intro le Public crie (enfin) cette chanson semble être attendue visiblement (fin pas par moi mais bon ai-je besoin de préciser qu’Avant que l’Ombre ne m’a convaincue qu’à moitié ?), Mylène se dandine avec les bras comme à l'accoutumée, pas de choré audacieuse, ce sera des gestes/ signaux d'aéroport avec les bras sur l'intro et toujours toute seule ! Elle est surélevée sur un cercle d'un mètre de diamètre environ. 8 danseurs arrivent au ¾ de Porno graphique et s'alignent jambes écartées, ils cachent le bas de l'écran. Ils portent des chemises ouvertes noirs en soie et des pantalons noirs.

Lorsque Mylène termine la chanson elle s'en va en courant sur la gauche. Les danseurs descendent les quelques marches, et nous avons le droit à un spectacle de claquettes très surprenant ! Un délice pour les yeux et les oreilles même si ce qu’ils font ressemble plus aux pas de Riverdance qu’au flamenco alors que les danseurs sont espagnols !

6 Sans Contrefaçon

Une intro qu'on reconnaît de suite, avec des petites cloches en plus comme dans le clip… Je n’osais l’espérer, cette chanson c’est une un moment d’intimité entre Mylène en culotte et soutif noir, chapeau et boa danse avec ses danseuses cette fois venues de New York… Comme toujours, clin d’œil à son premier passage à Bercy en 89 où elle avait laissé un blanc au public pour qu’ils reprennent ‘’je suis caméléon » mais à l’époque ça avait été le flop complet mais depuis on a fait bien des progrès ! Hélas pas de prolongation… On expédie !

7 Q.I

Une chorégraphie assez simples avec les mêmes danseuses, et Mylène nous montre comme promis son séant, les paroles à double entendre un peu lourdes parfois sont toujours aussi rigolotes à entendre !

8 C'est une belle journée

Contente là aussi, une de mes chansons du best of favorite, petite chorégraphie et monton déssiné à la main, un délice, c’est une belle soirée en effet !

A la fin Mylène disparaît par la porte centrale…on se dit : va y avoir changement de costume !

9 Ange parle moi

Un orage dans la salle ! Un tonnerre, la salle s'eclaire par endroit, l'effet est surprenant !et mon cœur s’arrête, je crois reconnaître avec espoir Innamoramento ou l’Amour naissant mais il faudra dé(sen)chanter, de Innamoramento, elle ne tirera aucune chanson, c’est bien dommage !

Yvan Cassar apparaît sur la croix on tel un deus ex machina, un cercle s'ouvre et se retourne sur la croix, le piano est 'collé' au cercle ! Le pianiste s'installe,Mylène en jupe et chemise prune (même elle a cédé à la mode du jupon !) arrive sur le coté, debout sur un lustre chinois. Le lustre atterrit sur la croix ! Alleluia ! Mylène en acoustique, maintenant je peux mourir ! Chanson parfaitement bien chantée, un brin d'émotion dans sa voix…



10 Redonne-moi

Le moment intime piano bar continue, Mylène est debout sur la croix face aux gradins, elle chante cette chanson très juste ! Presque mieux que la version CD. La chanson qui ne m’avait pas frappé sur ce support m’impressionne…

11 Rêver

Même si c’est devenu depuis les larmes de 96, un classique, je ne me lasse pas de les réentendre…même si la petite larme de Mimi à la fin sonne pas très naturelle… Je me dis si en plus elle me fait « ainsi sois-je » qui me fait toujours pleurer (à chacun son effet ognon musical) elle aura répondu à mes espoirs les plus fous mais peut-être que Mylène est un génie qui lit dans les pensées ;;.

12 Ainsi sois je

Dès les premières notes Mylene s'adresse au public : Je ne sais pas si je vais pouvoir la chanter celle-là
Public : mais si Mylène allez chante ! Mylène se ballade sur la croix, une dizaine de peluche atterissent sur la scène, Mylène en ramassera 2, qu'elle posera ensuite sur le piano d'Yvan.Un fan lui balance des fraises tagada HARIBO, elle ajoute : 'Il va falloir partager !'

13 Désenchantée

Le moment d’extase du concert, notre chanson ! -ne suis-je même venue que pour ça?- Comme par hasard en ce vendredi 13 c’est la 13ème mélopée ! La scène en croix est fort bien exploitée, une version electro/techno sympa même si j’enrage comme sur Sunday Bloody Sunday de ne pas entendre sa voix à la Mimi, tout le monde est debout dans les gradins. Le public reproduit la choré, Mylène nous fait chanter 2 fois, c'est la plus longue des versions de 'désenchantée' toutes tournées confondues, une bonne dizaine de minutes, le temps de caser trois coups de fil !

14 Nobody knows

Mylène regagne la scène du fond, et à ma grande surprise entame cette chanson douce et sombre qui n’était qu’un simple bonus track mais sublîme d’Avant que l’ombre, un bruit de pluie, est-ce le fameux rideau d’eau, une des rares fuites que la presse ne s’est pas privé d’étaler va avoir lieu, finalement non mais comme j’aimerais que les Corrs suivent son exemple et un jour nous murmurent « Remember », « I know my love » ou « Miracle » !

15 Je t'aime mélancolie

4 tubes en tissu crêpé blanc tombent sur le scène, Mylène est dans le 2eme en partant de la gauche…Elle commence à se dandiner comme dans les précédents lives, son tube se lève, elle et sur son cercle surélevée… Jolie moment d’une chanson qui me décroche toujours un sourire sûrement car j’aime aussi ma mélancolie, une bonne surprise dans le registre ‘je reprends mes anciens succès »…!

16 l'amour n'est rien

Why not ? mais rien à signaler justement!
Une perte de temps qui aurait dû être remplacée par J’attends, une des réussites d’Avant que l’Ombre injustement laissée au placard !

17 déshabillez moi

Un des moments les plus innatendus du concert ! Quelle belle idée Mylène de reprendre ce titre de la tournée de 89, elle fait toujours aussi bien ces cris d’hystériques, d’allumeuse ou de timide ! Irrésistible ! Mylène en petite tenue à plume, plus sexy que jamais, debout derrière son micro sur pied, faisant des attouchements (ben c’est Mimi !) ! Mylène se plante dans les paroles et ne s'en cache pas : 'je me suis trompée' puis rire nerveux et elle se met à tousser ! Elle reprend sa chanson tranquillement très pro !

18 Les Mots

Très jolie prestation une fois de plus que nous offre Mylène accompagnée non pas de Seal dont les rumeurs font état de la présence sur les trois dernières dates de la tournée mais d'Abraham Laboriel, son batteur, qui a une joli voix au passage même si à un moment il rit et perd le fil de la chanson. Mylène le remercie à la fin en l'embrassant sur la bouche *____*

19 Fuck Them all

Mylène chante la chanson sur toutes les scènes, ça sent la fin mais malheureusement comme je le craignais le public et moi la première a beaucoup de mal à faire les chœurs sur les 'fuck them al'l, l’ambiance se refroidit, j’ai de la peine pour Mimi qui s’acharne et qui est vexée (j’l’comprends remarque), elle disparaît de la scène mais ça ne peut pas être la fin ! il manque la chanson titre de l’album et tournée !

20 Avant que l'ombre...

Une fermeture spectaculaire, unique,la meilleure, on ne pouvait pas s'attendre à mieux !

Mylène commence à chanter derrière le rideau d'eau, son visage est projeté sur celui çi, il s'ouvre sur le pont lorsqu'elle répète le mot 'passé' Mylène s'approche dépasse le rideau d'eau, reste un court instant, puis retraverse le rideau qui épelle les lettres du mot « passé » à vous couper le souffle, elle grimpe les marches d'escaliers entourées de lumières rouges, une par une laissant tomber sa robe au milieu de celui çi,le rideau d'eau se referme, la silhouette de la chanteuse se forme plusieurs fois dessus, une prouesse hydraulique, très impressionnant…Mylène en culotte couleur chair remonte encore, un rideau translucide se baisse, on voit plus que son ombre, elle reste de profil 2mn environ sur les cris d'avant que l'ombre…


Les portes en fer se referment, c'est la fin, il est 23h25.

Je ne réalise plus, je suis paralysée, c’est la fin de cet instant X magique, pas de deuxième rappel ? Mais en même cela fait trois heures qu’ont est à Bercy alors je n’ai pas le droit de râler… Heureusement il y a mes retrouvailles de trois ans avec Carine où l’on peut échanger nos émotions (‘fin elle pourra soigner son manque le 24 janvier à nouveau à Bercy lucky girl !) ou faire le debriefing comme dirait Johannes de la Commission!

Et en conclusion de tous ces mots, si jamais une paire de pauvres yeux fatigués atteints ces lignes, leur auteur irrepentante dit juste à quelle point elle fut contente de vivre ce moment unique, un plaisir des cinq sens. Voir Mylène épanouie fait chaud au cœur, être témoin d’un choix de chansons audacieuses (très peu de AQLO, plus un concert de la compilation de 2001) rend fière…

Oui… veni, vedi, vici

Constance , 18 732 signes, je bats tous mes records !! (hélas pour vous !)

jeudi 12 janvier 2006

Avant que l’ombre…



Et oui 15 ans que j’attends ce moment depuis que mes mains d’enfant avaient poussé la porte du Drugstore de Saint Germain des Prés pour s’emparer du délicat « L’autre », mes oreilles ne voulaient écouter que « désenchantée » et passaient sous silence toutes les autrees pistes et puis un jour, elle tomba sur « Regrets » et ne la trouva pas si mal puis elle appris que la même personne à la voix cristalline avait entonné « Sans contrefaçon », « XXL », « Comme j’ai mal » ou « California » et ma flamme famerienne grandit et pris racine, embrasant mon cœur… Plus tard lorsque j’ai compris tout le double sens des paroles, je me suis sentie rougir mais en même temps pleine d’admiration pour une plume aussi cabotine…

Curieusement, je n’ai jamais voulu communier avec elle comme avec les Corrs et j’ai décliné toutes les offres de place… Rétrospectivement, j’ai du mal à cerner cette timidité… peut-être que je n’avais pas envie d’approcher de trop près ce que mes yeux d’enfant aimaient, pour garder le mythe… et puis les CD live offraient un Ersatz plus que nourrissant. Mais là, l’idée de voir le spectacle de l’année dit le dernier et intransportable, revoir ma camarade du lycée Carine, non je ne raterai cela pour rien au monde ! Et au mois de novembre 2004 48h après l’annonciation de ces spectacles pharaoniques, mes billets ont rejoint précieusement mon tiroir de bureau ou pendant quelques semaines U2 et les Irlandais de Dundalk leur ont tenu compagnie …

Et 15 ans plus tard, je la croiserai enfin : dans moins de 24h, je serai en train de vibrer sur les tribunes de Bercy sûrement portée par la même flamme que des milliers d’âmes révérant « Mylène » alors oui pour une fois je délaisserai Andrea et les autres !
La suite et mesimpréssions si je ne tombe dans les vappes au prochain numéro!

mercredi 11 janvier 2006

La guerre des Mondes :2ème acte

Une banale conférence de presse à première vue : grippe aviaire, suite de la première réunion de la présidence autrichienne quand un journaliste interpelle Michael Mann, porte parole à l’agriculture (qui assume aussi le porte feuille de celui de la santé et de la protection des Consommateurs en l’absence ne pleine grippa aviaire de Philip Tod) :

« Pourquoi n’avez-vous pas sorti de communiqué sur la décision de la Commission de repousser le dossier de la Grèce qui demandait un arrêt des exportations de maïs transgénique ? »
« Et bien il nous a semblé que ce n’était pas la peine, c’est une décision assez commune, business as usual »
« Ah bon ! vous ne trouvez pas que c’est une explication un peu hypocrite venant d’une institution qui prône la transparence ? »
« Mais pas du tout ! L’agenda était très chargé et nous ne voulions pas le rendre illisible, nous avons pris vingt décisions dans ce genre depuis 12 mois. Et puis lorsque votre collègue de Reuters nous a demandé des détails, nous les lui avons donnés »
« Ben, vous voyez il y a des privilégiés et rétention d’information, et nous on l’apprend dans une dépêche, de seconde main ! »
« Mais non, c’est juste que je donnais une interview à votre collègue, il m’interrogeait sur de multiple affaires en cours et au passage s’est enquéri des derniers développements dans cette histoire d’OGM »
« Oui, mais c’est de la catimini ! »
Johannes tente de reprendre la main
« Ecoutez cet entretien avec Reuteurs montre bien que nous répondons à toutes les questions que vous nous posez. Il suffit d’être un journaliste bien informé pour avoir des explications »

Silence dans la salle… puis l’indignation du journaliste protestataire suivie des applaudissements de ses semblables…

« Vous insinuez qu’on ne fait pas bien notre travail, qu’on le bâcle ? »

Johannes platement s’excuse d’avoir été mal compris et explique juste qu’il ne faut pas hésiter à poser des questions aux portes paroles, que ceux-ci sont à la disposition des journalistes et ne leur dissimulent rien, tandis que Michael Mann promet dorénavant de redonner à ces décisions quotidiennes et triviales de la Commission tous les communiqués de presse qu’elles méritent même si l’on doit couper quelques arbres supplémentaires pour cela. Oui, la Commission sera à la hauteur de son idéal de transparence !

Retournement de situation, ils quittent l’estrade sous les applaudissements de l’assemblée ! Moins une et c’était le crash diplomatique et médiatique !

A moins que …

3ème acte à suivre !

samedi 7 janvier 2006

Bliss

Ce dimanche soir, le bonheur était dans cette petite salle obscure du Champollion. Et je l'ai attrapé.

vendredi 6 janvier 2006

La guerre des Mondes :1er acte


Accès à la salle de presse de quelques uns des 1300 journalistes accréditès à la Commission, le plus gros groupe de reprsentants de la presse devant Washington.

Vendredi tout ce que Pierre Avril, correspondant pour le Figaro, veut savoir c’est si la Commission s’impliquera dans la résolution du conflit entre Moscou et Kiev depuis que la Bulgarie crie au scandale : elle paye deux fois plus que Kiev depuis que les Russes l’ont forcée à négocier son contrat 2007-2010 alors que le précèdent n’arrive à expiration qu’à la fin de cette année.

« Vous allez intervenir auprès de la Russie pour lui demander de cesser son chantage sur l’Ukraine maintenant que les futurs membres de l’UE sont concernés » ? »
« C’est une question bilatérale qui oppose deux pays souverains »
« Oui mais quand même, ils vont accéder à l’UE, vous ne devriez pas les aider à négocier ? »
« C’est une dispute commerciale et contractuelle entre deux parties, on n’intervient pas dans cela »
Un autre luron de s’embarquer dans cet interrogatoire
« Et si la Bulgarie vous appelait à l’aide ? »
« Je ne vais quand même pas commenter sur des spéculations ! »
Un troisième tenace
« Et si la Roumanie et la Bulgarie étaient déjà membres ?... »

[Insérer les autres questions qui ont échappé à mon attention hypnotisée par cette partie de ping-pong verbal et au final non la Commission ne peut toujours ni commenter ou intervenir pour ceux que le suspens faisait agoniser !]

Quand tout d’un coup… « Oui, je prends la parole non pour vous poser une question mais pour interpeller la Commission au nom d tous mes collègues et vous faire part de ma déception. Hier, je me suis fait voler ma veste qui était accrochée aux portes manteaux à l’extérieur de la salle de presse… C’est inadmissible avec tous les contrôles qu’on nous fait subir à l’entrée, on nous traite comme des suspects alors qu’on vient ici tous les jours et avec toute votre sécurité qui nous fait perdre du temps vous n’êtes pas capables d’empêcher les vols »

Soupir plein de compassion de Johannes « ah vous savez même dans leurs bureaux, les fonctionnaires se font voler… »

Le voisin de la victime de s’intercaler « Et d’ailleurs, j’ai aussi une question sur la sécurité. Il semble vraiment y avoir un problème avec les Institutions Européennes… Qu’allez vous faire pour augmenter les mesures de sécurité dans les crèches pour enfants. Celle de la Commission hier a vu l’irruption d’un homme armé d’un couteau… Comme ça la Commission n’est pas capable de protéger les enfants de ses fonctionnaires ? »

Johannes « Hmmm…je crois que les plus à même de répondre à vos interrogations sont la DG Emploi et l’équipe sécurité plutôt que les portes paroles de la Commission et Commissaires ! »

mardi 3 janvier 2006

La guerre des nerfs…


La salle de presse comble du Berlaymont -sûrement pas un midday briefing (ou rendez-vous de midi si on pèle ce jargon) mais plutôt une intervention de Barroso...

Une fois n’est pas coutume, brisons la loi du silence, celle de ma paresse point celle de ma déontologie qui m’imposerait de ne pas révéler ce qui se passe dans les couloirs du Berlaymont mais parlons donc de la Commission Européenne !

Alors que les opinions publiques sont emportées dans la tourmente de la grippe aviaire et de la dispute gazière entre Ukraine et la Russie qui déteint sur les voisins de l’est et candidats : Roumanie et Bulgarie, ce qui place tout cela dans le domaine proche de la Commission, ce qui embrase la salle de presse c’est le conflit larvé entre le service du porte-parole et son chef Johannes Laitenberger et les journalistes. Chaque rendez-vous de midi est ponctué désormais de l’invective d’un représentant de la presse parlant au nom de tous ses confrères…

Les scribouillards de l’Europe n’en peuvent plus des réponses langues de bois de la Commission qui s’enferme dans la prudence : lorsque 25 pays et intérêts généraux différents sont en jeu, chaque mot, chaque virgule a son importance, un souffle de trop et on accuserait la Commission d’empiéter sur les compétences nationales d’un pays ou d’en favoriser un autre, d’être trop libérale.

Bref surtout garder le silence pour éviter la catastrophe nucléaire… Meilleure stratégie : rester dans le théorique et le vague. D’où le défi des journalistes, obtenir le scoop… Et c’est une persécution sans relâche. Un même intervieweur peut poser trois la même question et se faire opposer une fin de non recevoir… Qu’importe, un collègue prend le relais, il faut admirer cette opiniâtreté ! Les portes paroles jamais très à l’aise de répliquer « On ne peut rien vous dire avant que la décision ne soit finalisée », « La Commission ne peut se prononcer, ce n’est pas de sa compétence », « la Commission ne commente jamais une procédure de justice européenne et internationale, elle se doit de rester neutre et ne pas l’influencer »

Bruxelles : rentrer au Bercail


Notre charmante vue de gibet de pendu avec corde à noeud coulant en prime ^^;;;;

Si de quitter Paris après une formidable semaine auprès des siens, s'est avéré assez douloureux et insinuant la tentation de dernière minute de changer mes billets et prendre le train du lendemain, pénétrer chaussée de Wavre puis au Berlaymont m'a consolée de ma mélancolie. Sans être chez moi, ces lieux me sont familiers, et c'est déjà ça même si concernant la décoration et l'atmosphère, cela peut s'avérer macabre.

Bref un rapide tour du bureau tannière des stagiaires au fond du couloir...



Les décorateurs d'intérieur et les aspirantes Martha Stewart sont libres de s'exprimer !
Vue de Bruxelles, un matin de décembre à 9h00, après une brève éclaircie, on retrouve la même luminosité quasi nulle vers 15h ce qui fait user et abuser des néons et de la lumière artificielle ce qui n'est pas forcément bon pour le moral...